Menaces à l’Est !!!
La boucle électorale aura été bientôt bouclée avec la prochaine prise de fonction par le gouvernement de la troisième République, encore en gestation. Cela après l’entrée en fonction de l’Assemblée nationale, dont le bureau définitif vient d’être installé ; du Sénat et des gouvernorats de province, dont les membres attendent encore d’être élus. Mais les Congolais ne sont toujours pas rassurés. Tant les tireurs de ficelles et autres pêcheurs en eau trouble sont constamment à l’affût, en quête d’une moindre bavure dans les rangs congolais pour semer la zizanie.
Et pourtant les exégètes politiquez ont eu à conseiller tout au long de la transition finissante un nouveau départ, fondé sur de nouvelles mentalités. Le tout devant se structurer et s’articuler autour d’une unité et d’une cohésion nationale renforcée. Sur ce point précis, les Congolais n’ont pas une même lecture des faits. Imaginées pour légitimer le pouvoir en place et lui assurer une assise populaire, les dernières élections ont plutôt laissé un arrière goût amer. Dans la mesure où leur déroulement a consacré une césure entre l’Est et l’Ouest du pays sans préciser l’identité du centre.
De même, une frange de la population restée en marge du processus, ne semble pas se reconnaître dans ce qui s’est passé. Car, au lieu d’une logique globalisante c’est celle du vainqueur qui semble prendre le dessus, au risque de réveiller les vieux démons de la division. Les bruits de bottes qui se font entendre à l’Est tiennent de la logique de ceux qui ne croient pas qu’un changement majeur est en cours en RDC. Et qu’avec davantage d’adresse, d’imagination, de hardiesse, d’inspiration et d’abnégation dans le chef des dirigeants, le pays peut affronter l’avenir avec légitime confiance. Aussi leur action devra-t-elle constamment être marquée d’une détermination sans faille ainsi que d’une conviction à toute épreuve. En ayant à l’esprit un seul objectif, à savoir bâtir au cœur de l’Afrique une nation forte, prospère et pacifique.
En effet, la dernière décennie congolaise est faite de remous, soubresauts, rebellions et guerres. Une somme d’antinomies pour un pays appelé à de grands lendemains. Autant dire que les derniers développements de la situation dans le Nord –Kivu et l’Ituri risquent d’hypothéquer l’avenir. Aucun Congolais ne peut l’accepter ni s’y faire.
L’urgence commande que toutes les batteries soient mises en branle pour stopper toute action de sape. Si le militaire ne peut être efficient, il est impérieux de recourir au politique en vue d’une solution à même d’arrêter les menaces à l’Est du pays. Car, l’histoire récente démontre à suffisance que rien de durable n’est possible dans une situation trouble. Aussi faut-il encourager l’initiative de la rencontre de Kigali entre le chef d’état-major général des FARDC et le général déchu Laurent Nkunda.