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LOSAKO
24 janvier 2007

La bataille de la présidence du Sénat serait-elle focalisée à l’Equateur ou au Kasaï ?

kengo_leonLe Grand Kasaï qui a récupéré à l’élection sénatoriale le terrain perdu aux législatives est en passe faire l’enjeu de la bataille de la présidence du Sénat face à la province de l’Equateur marquée par le poids du camp UN de JP Bemba. La bataille pour le poste de président du Sénat s’annonce hautement politique, les stratèges de l’Alliance de la majorité présidentielle (AMP) passant déjà au peigne fin les voies et moyens les meilleurs pour reconquérir les provinces acquises à l’Union pour la nation (UN). Dans ce contrôle des responsabilités politiques, il leur faut également prendre en compte la représentation provinciale, afin que le Kasaï Occidental et l’Equateur cessent de se sentir « oubliés ». Aussi, seraient-ils en train de prendre toutes les précautions, en ne négligeant aucun détail.

Déjà majoritaire à l’Assemblée nationale où elle compte quelque 338 députés contre près de 120 à l’Union pour la nation (UN), l’AMP peut compter sur environ 82 sénateurs susceptibles de faire encore le plein au Bureau définitif du Sénat.

Mais, il suffirait d’un mauvais dosage des ambitions en présence pour que la mixture explose. Quatre provinces, visiblement acquises à l’opposition institutionnelle que représente l’UN, sont présentement au centre des enjeux. Il s’agit du Bas-Congo, de Kinshasa, de l’Equateur et du Kasaï Occidental.
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Faire ombrage à JP Bemba

Dans une interview à la presse, Jean-Pierre Bemba, alors candidat du MLC et de l’UN au second tour de l’élection présidentielle, avait exprimé son intention de faire de l’opposition forte républicaine en cas de défaite. Il avait réaffirmé cette volonté dans son message à la nation, au lendemain du verdict de la Cour suprême de justice proclamant Joseph Kabila président de la République élu au suffrage universel.

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts, les plaies se sont mises à se refermer dans la douleur et Jean-Pierre Bemba a eu le temps de se faire élire sénateur au niveau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa. Son élection et celle de nombreux barons des régimes Mobutu et Kabila père font le lit du débat en cours sur la configuration du Sénat. Le 3 février prochain, 108 sénateurs élus le l9 janvier 2007 vont commencer à siéger en session extraordinaire pour procéder, entre autres à l’élection du président du Bureau définitif du Sénat. Même s’ils n’ont pas encore affiché publiquement leurs ambitions, onze des 108 sénateurs réunissent des chances de figurer sur les tablettes de leurs collègues pour l’élection du président du Bureau définitif de la Chambre haute du parlement.

Ils sont ressortissants de l’Equateur (JP Bemba, Kengo, Engulu, Mokolo), du Kasaï Oriental (She Okitundu, André Futa), du Bandundu (Bo-Boliko), du Kasaï Occidental (Mabi Mulumba), de la province Orientale (Marini Bodho) et du Bas-Congo (Yerodia Ndombasi).

L’AMP, pour faire ombrage à Jean-Pierre Bemba, ne devrait pas hésiter à miser sur un candidat de l’Equateur. Et son choix pourrait porter sur Léon Kengo wa Dondo, plusieurs fois Premier ministre sous la Deuxième République et ayant pignon sur rue en Occident, indiquent des sources concordantes.

La famille politique du chef de l’Etat ferait ainsi d’une pierre deux coups : positionner l’Equateur au sommet de l’Etat et réduire, par ricochet, l’influence de Jean-Pierre Bemba au sein des populations de sa province.

Le Kasaï occidental en ordre utile

L’AMP devrait aussi avoir l’embarras du choix dans ses rangs, entre les PPRD Yerodia Ndombasi Abdoulaye (vice-président de la République et compagnon fidèle de feu M’Zée Laurent-Désiré Kabila), Mabi Mulumba (président de la Cour des comptes et ancien Premier ministre), Léonard She Okitundu (directeur de cabinet du président Joseph Kabila) et André-Philippe Futa (PANU).

Dans ce jeu des alliances, elle devrait également tenir compte du centre du pays, où seul le Kasaï Oriental est déjà servi au niveau de l’Assemblée nationale. Il y occupe les postes respectifs de 1er vice-président et de rapporteur du Bureau définitif.

Il reste donc à satisfaire le Kasaï Occidental, qui a largement voté pour l’Union de la nation au 2ème tour de la présidentielle et lors des élections provinciales. L’AMP pourrait alors porter le professeur Mabi Mulumba à la présidence du Bureau définitif du Sénat.

Dans les deux cas de figure, vers quelle province pencherait la balance de la famille politique du chef de l’Etat ? L’alternative est de taille et c’est en fonction des objectifs politiques spécifiques en jeu que sera prise la décision finale.

Entre-temps, la province Orientale, postée en outsider, ne manquerait pas de réclamer le même poste en faveur de son ressortissant, Mgr Pierre Marini Bodho (président sortant du Sénat de la transition), au motif que c’est une région martyre !

En fait, on se bouscule au portillon du Sénat. Trop d’appelés, peu d’élus. Cependant, tout se jouera au rythme des intérêts politiques. Pas étonnant que l’AMP pèse de tout son poids pour disposer des coudées franches dans la perspective de gérer en toute « sérénité ». Grâce à une majorité confortable au sein des institutions nationales.

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