La traque des forces négatives...
Après deux jours de réunion à huis-clos à Lubumbashi, les chefs
d'états-majors du Congo, du Rwanda, de l'Ouganda et du Burundi ont
décidé de réactiver leurs équipes conjointes chargées de surveiller les
incidents qui se produisent à leurs frontières. Divers groupes armés
étrangers ou milices locales opèrent près de ces zones frontalières, en
particulier les FDLR, les rebelles hutus rwandais.
Dans un document de dix pages signé par le chef d'état-major congolais et le commandant militaire de la mission onusienne, figurent les étapes de planification et d'exécution de futures opérations conjointes contre les différents groupes armés FDLR rwandais, ADF nalou et LRA ougandais qui sévissent dans les provinces de l'Est du Congo.
La MONUC qui assure déjà l'entrainement de plusieurs bataillons congolais devra accélérer la formation des unités FARDC chargées de mener ces opérations. Ce plan détaille avec précision les manœuvres simultanées, militaires mais également politiques, pour convaincre les rebelles de désarmer.
Il décrit trois phases d'action. Actions conduites crescendo qui viseront des cibles en fonction de leur importance vitale et stratégique : frappes d'objectifs mineurs suivies de frappes chirurgicales puis de destruction de structures importantes de l'ennemi s'il résiste encore.
Sur le papier tout cela se tient. Reste maintenant à constituer une armée nationale, digne de ce nom. Pour cela il faudra la payer, la nourrir correctement et ensuite la motiver.
Pour neutraliser ces forces négatives dont certaines sont suspectées d'être en connivence avec les FARDC, il faudra non seulement des moyens, mais surtout une volonté politique sincère et déterminée.