Washington appelle sa marionnette, le général mutin Tutsi rwandais Nkunda bâtard à se retirer pour l'instant...
Les Etats-Unis ont annoncé vendredi avoir appelé le
général déchu Tutsi rwandais Laurent Nkunda à se rendre et à s'exiler afin d'éviter
une effusion de sang avec les forces gouvernementales de République démocratique
du Congo (RDC).
Jendayi Frazer, la secrétaire d'Etat adjointe aux
affaires africaines, a indiqué à la presse que le diplomate Timothy Shortley,
son conseiller chargé du suivi des conflits, avait parlé au général tutsi
Laurent Nkunda.
"Nous lui avons clairement transmis le message qu'il
devait se rendre, s'exiler et inciter ses forces (...) à se démobiliser",
a-t-elle dit.
"En tant que gouvernement souverain, le président (Joseph)
Kabila a tout à fait le droit de tenter d'exercer sa souveraineté territoriale
(...) il a le droit d'utiliser ses forces contre celui qui est avant tout un
général rebelle (d'une armée étrangère) de sa propre armée", a-t-elle dit.
"Mais nous nous
préoccupons surtout pour la population civile afin qu'elle ne soit pas prise au
milieu d'une telle offensive contre Nkunda, c'est pourquoi nous exhortons Nkunda
(et) le gouvernement de Kabila à essayer de mettre fin à tout cela avec des
moyens pacifiques", a-t-elle dit.
Mme Frazer s'exprimait avant un voyage
de la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice en Ethiopie pour des
entretiens sur la stabilité de la Corne de l'Afrique et de la région des Grands
Lacs.
Depuis la fin août, la province du Nord-Kivu est le théâtre
d'affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo
(FARDC), qui y ont massé environ 20.000 hommes, et quelque 4.000 soldats
insurgés ralliés à Nkunda.
Tutsi rwandais, Laurent Nkunda refuse de
désarmer et se pose en défenseur de sa communauté contre les rebelles hutus
rwandais dans les provinces de l'est congolais et actuellement estimés à 6.000
par l'ONU.
L'ancien officier FPR accuse les FARDC de pactiser avec ces
rebelles, dont certains ont participé au génocide rwandais de 1994,
essentiellement dirigé contre les Tutsis.
Depuis la fin 2006, les
violences ont entraîné le déplacement de quelque 375.000 civils au Nord-Kivu,
qui compte désormais quelque 800.000 déplacés de guerre, selon l'ONU.