RDC: Du rififi avant la clôture de la Conférence de paix au Kivu
Des centaines de participants à
la conférence de paix au Kivu, dans l'est de la République démocratique
du Congo (RDC), attendaient mardi le début de la dernière plénière
avant la formulation de "recommandations", retardée par des ajustements
de dernière minute.
Des délégués du mouvement politico-militaire du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda, acteur clef de la crise actuelle au Nord-Kivu, ont demandé des "éclaircissements" sur certains points de l'"acte d'engagement" pour la paix des groupes armés congolais, a indiqué à l'AFP un des délégués du camp Nkunda.
Des responsables de milices locales Maï Maï, joints par l'AFP, ont formulé le même type de demande.
Cet "acte d'engagement", qui prévoit un cessez-le-feu immédiat, a été débattu et adopté par les différents groupes armés du Kivu, mais ne doit être signé que lors de la cérémonie de clôture de la conférence, prévue mardi après-midi.
A la mi-journée, des centaines d'élus, de délégués des communautés ethniques, de la société civile et des groupes armés, ainsi que des membres du gouvernement congolais et des représentants de la communauté internationale patientaient dans une vaste salle de l'Université libre des Grands Lacs de Goma (capitale du Nord-Kivu).
Initialement, une session plénière avait été prévue dans la matinée pour adopter les "recommandations" qu'ils adresseront au gouvernement et au Parlement, en faveur de la paix et d'un développement durable des Kivu.
Ces "recommandations" et l'"acte d'engagement" des groupes armés doivent être signés en présence du président Joseph Kabila, au cours de la cérémonie de clôture de la conférence (ouverte le 6 janvier).
Le bureau de la conférence n'a donné aucune explication sur les retards observés ni sur leur éventuelle incidence sur le programme de la journée.