Bemba menacé, mais il bouffe quand même l'argent de la République... Et les Fourmis...les miettes ???
Ses absences à la plénière du Sénat sont désormais comptées. Modeste Mutinga, Rapporteur du Sénat, qui a lu le communiqué estime que l’article 204 du Règlement intérieur de la chambre haute, au sujet des absences non justifiées aux ¾ de séances d’une session, est applicable au sénateur Jean-Pierre Bemba qui vit à Faro au Portugal depuis une année. Antoine Gizenga a finalement répondu à Kengo pour lui dire qu’aucun problème de sécurité ne se pose pour le retour de Bemba à Kinshasa.
C’est fait. Antoine Gizenga, Premier ministre et Chef du Gouvernement, a répondu aux lettres de Léon Kengo, président du Sénat, sur les conditions de sécurité posées par le sénateur Jean-Pierre Bemba. Pour le Gouvernement, la sortie de Jean-Pierre Bemba du pays pour des raisons de santé était autorisée, début avril 2007, par le Sénat. Le Gouvernement s’acquitte normalement de ses engagements pris devant Bemba.
Ce dernier perçoit régulièrement ses émoluments d’ancien Vice-président de la République. Quant aux conditions de sécurité, Antoine Gizenga dit n’avoir jamais été saisi par Jean-Pierre pour lui exposer ses besoins non satisfaits en matière sécuritaire. A la suite de la réaction du Gouvernement, le Bureau du Sénat a rendu public un communiqué dont copie aurait été réservée à l’intéressé.
Modeste Mutinga, Rapporteur du Sénat qui lisait le communiqué, a commenté que les dispositions de l’article 204 du Règlement intérieur de la chambre haute, sur la fin du mandat d’un sénateur, sont applications à Jean-Pierre Bemba. Le mandat de ce dernier, dont les absences aux séances du Sénat sont comptées à dater de ce lundi 31 mars 2008, est sérieusement menacé.
Le compte à rebours, a-t-on dit, a commencé. Les choses se sont beaucoup accélérées depuis la sortie médiatique de Kengo en fin de semaine dernière. Sur RFI, le président du Sénat avait peint le tableau de la situation générale du pays. Tous les grands sujets au devant de l’actualité furent passés en revue. Notamment, le retour à Kinshasa de Jean-Pierre Bemba. Là-dessus, la position de Kengo est claire. La place de Bemba n’est pas à Faro au Portugal. L’opposant qui recueillit 42% de suffrages exprimés à l’élection présidentielle devrait être à Kinshasa pour jouer le rôle qui est le sien.
Dans une interview à l’AFP et Libre Belgique, Jean-Pierre Bemba à qui l’on demande de clarifier sa position, affirmait être dans un exil forcé. Et qu’à défaut de l’éliminer physiquement, le pouvoir l’empêchait de revenir. Bemba a l’impression qu’une dictature s’installe à Kinshasa. Comme conditions à un éventuel retour, il exige toujours une garantie de sa sécurité physique.
« On a quand même déjà essayé deux fois de m’éliminer en août 2006 en attaquant ma résidence alors que je recevais 14 ambassadeurs et en mars 2007, quand mes résidences ont été pillées et saccagées par la garde présidentielle. Mais surtout, cela dépend des conditions politiques. Est-ce qu’il y a un espace pour que l’opposition puisse s’exprimer, non pas pour gérer mais pour faire son travail de contrôle et de critique ? Aujourd’hui, aucune de ces conditions n’est remplie ». O.M/La Prospérité