Procès Kutino : encore une audience sur la détention d’armes
Affaire Kutino Fernando : à l’audience du mercredi 21 mai 2008, la Cour militaire est encore revenue sur la prévention de détention illégale d’armes. Donc, la plaidoirie de la partie civile Ngalasi Aggrey n’aura lieu que le mercredi 28 mai. Ensuite viendra le réquisitoire du ministère public. Et puis, la plaidoirie de la défense.
Hier mercredi 21 mai, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe - présidée par le colonnel Kalala Kapuku en chambre foraine au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) - a voulu approfondir l’instruction sur le procès qui oppose le ministère public et la partie civile Ngalasi Aggrey au prévenu Kutino Fernando. C’est ainsi qu’elle s’est encore appesantie sur la prévention de détention d’armes imputée au prévenu.
Le président de la Cour est revenu sur le procès-verbal du prévenu Wale, colonel des Fardc à la retraite, qui avait dit avoir vu un sac noir ; et entendu un policier clamer : « Ba armes yango oyo ! (Ndlr : voici les armes !) ». A cette préoccupation de la Cour, l’archbishop Kutino a répondu ainsi : « Je ne sais pas si Wale s’était retrouvé dans la salle des machines où on aurait vu les armes. Je raconte les faits tels que je les ai vécus ».
Toujours par la bouche de son président, la Cour a voulu connaître le nombre de pasteurs qui se trouvaient dans ce rayon. Ici, le prévenu a laissé entendre qu’il ne savait pas si Wale était avec lui à l’intérieur.
Se voulant être plus précis, le colonel président a fait comprendre à l’archbishop Kutino que lorsque le major a dit qu’ils voulaient exécuter leur mandat de perquisition, le colonel honoraire Wale ne voulaient pas que ces gens entrent comme ça. Et que par la suite, lui Kutino a entendu les cris dans le couloir : « Ba armes yango oyo ». Il a vu un militaire agitant un ceinturon WEP. Et un autre tenant en main un sac noir. Sac qu’il a déposé devant lui en lançant le cri de « Ba armes yango oyo ».
Ici, le prévenu a dit ceci : « Je ne saurais vous répondre à la place de Wale. Ce jour-là, il y avait un climat de trouble. La personne qui détenait le sac est la même qui avait le ceinturon WEP. Mais par contre, personne n’a vu les armes. Et quand on m’a emmené, je voulais résister. Car, j’ignorais la cause de mon arrestation ».
Ici, Me Kabengela Ilunga, un des avocats du collectif de la défense, a dit à la Cour que ces enquêteurs avaient la facilité d’ouvrir le sac supposé contenir les armes. Curieusement, ils ont été dans l’impossibilité de dresser sur place un procès-verbal de saisie des armes. Il a ajouté que même pour feu Maboso qui était poursuivi pour détention illégale d’armes, il n’existe pas de procès de saisie. Le Potentiel