Moïse Katumbi échappe à un attentat à Kashobwe !
Un tueur embusqué au fond de la piste de Kashobwe, au Sud-Katanga, aurait réussi à éliminer physiquement le Gouverneur Moïse Katumbi à son décollage d’avion, le mercredi 4 juin, n’eût été la vigilance de ses services de sécurité rapprochée. Dieu merci, le suspect a été maîtrisé puis transféré à Lubumbashi pour besoin d’enquête. Moïse risque-t-il sa vie pour avoir décrété un embargo sur l’exportation brute du cobalt ?
Est-ce à cause de ses positions aux Journées minières de Lubumbashi ? L’Etat se doit de renforcer la sécurité des dirigeants qui travaillent pour le bien des congolais.
La menace est prise au sérieux au Katanga où la population s’inquiète de plus en plus sur la sécurité du Gouverneur Moïse Katumbi. Il a risqué gros. Le pire lui serait arrivé le mercredi 4 juin dernier dans son propre village de Kashobwe au Sud-Katanga, dans le territoire de Kasenga. Faut-il, sérieusement, parler d’un village surtout que le richissime Gouverneur a fait de Kashobwe le Monaco du Katanga ?
Par-ci une piste moderne d’atterrissage, par-là un lac artificiel, à côté des villas et maisons cossues d’habitation pour touristes ; bref, rien ne manque. Mais la dernière visite de Moïse a failli tourner en eau de boudin. Le mercredi 4 juin, il ne savait pas, alors qu’il prenait son avion pour Kashobwe, qu’un homme formé pour tuer l’attendait au fond de la piste. En tout cas, l’homme n’était pas posté là, à ce moment précis, pour rendre la politesse à Moïse Katumbi. Il était chargé d’une mission suicidaire. Même si dans l’entourage du Gouverneur on préfère laisser la police judiciaire faire son travail, il y a des signes qui ne trompent pas. Le suspect n’est pas du coin. Personne à Kashobwe ne l’avait déjà rencontré sur son passage. L’on espère que l’enquête judiciaire apportera des réponses aux questions que d’aucuns se posent sur cette tentative d’assassinat.
On ne va pas tarder de savoir pour qui travaillait ce satané, la hauteur de la récompense une fois la sale besogne accomplie. Certains analystes voient dans cet attentat manqué, la main noire de tous les maffieux qui profitaient, sans effort, du sous-sol katangais. On pense aux récentes mesures prises par le Gouverneur. Moïse Katumbi, a, il y a peu, dénoncé le fait que les minerais congolais ne soient pas transformés sur place avant leur exportation. Les exportations ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre.
Cette mesure du Gouverneur a fait des mécontents. Selon RFI, le prix du cobalt a grimpé sur le marché international. Il était, a-t-on appris, impossible de trouver du cobalt à moins de 50 dollars la livre. Les miniers espèrent que cette mesure n’ira pas au-delà de trois mois. Au-delà, les négociants du cobalt craignent que les consommateurs chinois ne soient affectés. Ils parient que, comme par le passé, la mesure de Katumbi tombera en désuétude. Une journaliste de RFI a rappelé qu’au cours de trois dernières années, cinq mesures similaires d’interdiction n’ont guère produit d’effet.
‘‘Les sud-africains ont continué à importer le cobalt par la route, à le raffiner chez eux avant de l’expédier vers la Chine qui en consomme en grande quantité pour fabriquer les piles au lithium qui équipent tous nos bibelots électroniques, du téléphone à la voiture high-tech ’’.
Moïse Katumbi a nommément été cité comme celui qui est à la base de cette hausse des cours du cobalt sur le marché international. Katumbi dérange. Ses ennemis réels et potentiels ne le rateront pas s’ils avaient l’occasion de l’éliminer physiquement. Autant dire que toutes les mesures nécessaires doivent être prises pour sécuriser les dirigeants qui travaillent dans un environnement difficile et parfois hostile.
La hargne qui l’anime n’est pas moins que celle qui hantait Lumumba et Mzee Kabila quant à une certaine révolution du Congo profond. Moïse Katumbi serait-il devenu le prochain martyr en RD. Congo ? A qui profitera ce crime ? La Prospérité