Jean-Pierre Bemba reste incarcéré à Saint-Gilles
Si la cour de cassation ne met pas à néant l'arrêt de la chambre des mises prononcé ce jeudi, plus rien ne s'opposera au transfert de Bemba vers La Haye.
La chambre des mises en accusation de Bruxelles a confirmé jeudi la procédure d'exécution du second mandat d'arrêt international délivré le 10 juin dernier par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye à l'encontre de Jean-Pierre Bemba, le principal opposant du président Joseph Kabila en République démocratique du Congo (RDC).
Bemba, interpellé le 24 mai dernier à son domicile de Rhode-Saint-Genèse, reste donc incarcéré à la prison de Saint-Gilles. Cette arrestation avait été ordonnée à la suite d'un premier mandat d'arrêt délivré par la CPI le 23 mai dernier. Ce mandat avait été annulé et remplacé par le mandat d'arrêt du 10 juin qui demande aussi le transfert du détenu vers La Haye. Toute cette procédure est donc validée par l'arrêt de la chambre des mises en accusation de Bruxelles qui confirme ainsi la récente décision de la chambre du conseil.
Les avocats de Jean-Pierre Bemba ont indiqué à l'agence Belga qu'ils allaient se pourvoir en cassation contre cet arrêt de la chambre des mises. Selon eux, le second mandat d'arrêt international ne donne plus les mêmes garanties à leur client que le premier qui est annulé. Les plaideurs réclament en effet le droit, pour l'opposant congolais, d'être interrogé par un juge d'instruction bruxellois sur les crimes dont l'accuse la Cour pénale internationale et d'en conférer avec ses conseils.
Si la cour de cassation ne met pas à néant l'arrêt de la chambre des mises prononcé ce jeudi, plus rien ne s'opposera au transfert de Bemba vers La Haye.