KATANGA LE MAL EST FAIT HELAS... Moïse avait frappé fort et se croyait plus grand que le Kapharaon !
Visa : Réaction tardive du gouvernement au Katanga...
C’est un coup dur que viennent d’encaisser les autorités provinciales du Katanga. Le ministre d’Etat à l’Intérieur, Décentralisation et Sécurité, Denis Kalume, a annulé l’arrêté du Maire de Lubumbashi, Floribert Kaseba, qui imposait, sans la moindre protestation du Gouverneur Moïse Katumbi et du Président de l’Assemblée provinciale Gabriel Kyungu, une carte de séjour aux non originaires du Katanga. Denis Kalume reproche à Kaseba d’outrepasser ses attributions.
Une victoire pour les journalistes, activistes des droits de l’homme et politiciens qui dénonçaient une sécession rampante dans la province du Katanga. En effet, le ministre d’Etat à l’Intérieur, Décentralisation et Sécurité, Denis Kalume, vient de mettre fin à toutes ces velléités. Il a carrément décidé d’annuler tous les arrêtés pris en mai dernier par le Maire de Lubumbashi sur la réglementation du flux migratoire là-bas. Des arrêtés qui ont fait craindre, avec raison, le retour des vieux démons au Katanga. Certes que l’histoire ne se répète pas toujours. Mais les événements peuvent se ressembler.
Le Maire de Lubumbashi, outrepassant ses prérogatives, selon Denis Kalume ; violant la Constitution, selon l’Asadho/Katanga ; exigeait à toute personne étrangère à la province du Katanga, nationaux comme expatriés, de se signaler à la commune pour recevoir une attestation de séjour. ‘‘L’étranger’’ qui voudrait prolonger son séjour katangais devait, avec sa famille d’accueil, manifester des signes de puissance extérieure. C’est la version katangaise de l’immigration choisie.
"Le Maire de Lubumbashi était allé trop loin. Il s’était, sans doute, trompé d’époque". Les réactions, dans l’opinion, ont fusé de partout pour fustiger l’extrême droite au pouvoir au Katanga.
Le Gouvernement central a mis du temps pour réagir, environ trois mois. Les mesures du Maire de Lubumbashi ont préjudicié beaucoup de Congolais. Qu’à cela ne tienne, rien n’est jamais trop tard pour bien faire. Cette affaire de visa, aux allures banales, imposé aux ‘‘étrangers’’ par Floribert Kaseba témoigne de l’idée que certains politiciens se font de la décentralisation administrative et politique de la RDC. Parlant de la Constitution du 18 février 2006, dite la Constitution de Liège, des analystes estiment que c’est une bombe à retardement. Notamment pour ce qui est du passage de 11 à 26 provinces et de la retenue par les provinces de 40% de recettes qu’elles produisent. Des dirigeants très mal intentionnés pourraient en profiter pour balkaniser le Congo. C’est pourquoi dans des officines, l’action du Maire de Lubumbashi a valeur d’un test. Tester la réaction des Congolais.
Mais, avec un peu de recul, on comprend vite que les autorités provinciales du Katanga avaient sous-estimé la réaction du Gouvernement central. Pour davantage convaincre, le ministre de l’Intérieur, comme le suggère le SG du MLC Mwamba, devait donner les moyens d’une application effective de sa décision. O.M/La Prospérité