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LOSAKO
25 août 2008

Grève : les enseignants taclent Maker Mwangu !

eleves_salle_classe_gC’est une guerre larvée qui se profile à l’horizon entre le Ministre de l’EPSP et les enseignants. Ce week-end, il a été noté une multiplicité de communiqués contradictoires et, parfois, alambiqués, au sujet de la toute prochaine rentrée scolaire, du 1er septembre 2008. Si pour les enseignants, seule la solution à leurs préalables compte pour écorner la décision de grève, il n’en est pas le cas, pour l’Ouest-Kasaïen, Maker Mwangu. Des nouvelles les mieux sourcées renseignent que les avis sont partagés sur cette rentrée scolaire, la énième du genre, qui fait parler d’elle avec tout le risque de faire des victimes. Le tollé, s’il faut l’appeler ainsi, est tel que le Ministre de l’EPSP minimise l’aura des enseignants grévistes sur l’ensemble du corps qui le constitue, à travers les 2.345.000 Km2 de la RD. Congo.

D’ici la date fatidique, il va sans dire que le langage va davantage se corser tant que les uns et les autres n’auront pas accepté de cliquer sur le clavier du dialogue et de la tempérance, en prenant soin d’épargner, comme partout ailleurs dans le monde, les enfants des affres d’une grève évitable. Pour la petite histoire, c’est à Saint Pie X, une paroisse catholique implantée à Ngiri-Ngiri, dans la partie ouest de Kinshasa, que les enseignants ont juré de sortir du carcan des promesses maintes fois mais jamais tenues, du gouvernement de la République.

Réunis, en effet, au sein du SYECO et SYNECAT, deux de leurs principaux syndicats ayant pignon sur rue, les enseignants ont unanimement levé l’option, le vendredi 22 août dernier, de ne pas reprendre les cours, à la date du 1er septembre 2008 telle que fixée par l’Etat Congolais. Le mouvement sera total et général, annoncent-ils. Jean-Bosco Puna et Jean-Pierre Kimbuya, les 2 « frères Jeans », et donc, deux responsables de ces syndicats, y sont revenus abondamment sur différents médias de la place. Ils voulaient ainsi dégager leur responsabilité quant aux conséquences fâcheuses qu’entraînerait cette grève illimitée. Ils déclarent que cette décision est relative au refus des autorités congolaises de répondre favorablement aux préalables leur ayant été posés.

Eleves_Babudaa01Les professionnels de la craie réclament, en effet, l’uniformisation du barème salarial avec effet rétroactif à partir d’octobre 2007 sur toute l’étendue du territoire national, le paiement des arriérés des mois de février et mars à des milliers d’enseignants victimes. A cela s’ajoute la clarification du contenu financier du Fonds de promotion de l’éducation nationale (FPEN), palliatif à la suppression de la prise en charge des enseignants par les parents. Ainsi que la suppression de la prise en charge des enseignants par les parents sous toutes ses formes : FIP, transport, manque à gagner ; la mécanisation des nouvelles unités ayant travaillé pendant plusieurs années. Le paiement des enseignants des écoles publiques se fait par zones. La rémunération des enseignants de la province du Bandundu est inférieure à celle de ceux de Kinshasa, et autres provinces.

Cette situation existe depuis toujours. Une question que beaucoup se posent c’est celle de savoir sur base de quels principes ces responsables de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel rémunèrent-ils les enseignants ?

Eux dont la mission première consiste à former les cadres de demain. Mission qui est la même pour tous, avec les difficultés et obstacles déjà. Et ce, sans tenir d’une province quelconque. Mais alors où peut-on tirer la source de cette différence de paiement ?

Ne s’estimant pas différents les uns des autres, les enseignants du Congo, en commençant par Kinshasa, siège du Syeco et Synecat, veulent se mettre tous sur un même pied.

Ces loyaux serviteurs des futures classes intellectuelles du Congo doivent percevoir, à juste titre, le même traitement. Un autre problème est venu s’ajouter à la misère des professionnels de la craie. Cela a été comme un coup de couteau dans la plaie. C’est la chanson exécutée par tous les agents de l’Etat. Des fonctionnaires aux enseignants, tous attendent Mbudi. Une promesse qui se veut aujourd’hui perfide, formulée par les dirigeants du régime 1+4. D’après cet accord de Mbudi, une augmentation considérable allait s’opérer dans le social des enseignants congolais. Un huissier devrait toucher un salaire de 200 USD.

De quoi redonner l’espoir de vivre à un enseignant qui ne vit qu’en dessous du seuil de pauvreté. Près de trois ans après la tenue de cette promesse, aucune réalisation n’est visible. Chaque année le paiement du barème de Mbudi est renvoyé aux calendes grecques. A ce jour, cette augmentation fictive des salaires qui a provoqué le recrutement de plusieurs nouveaux enseignants n’a toujours pas eu lieu.

Comme cela se fait sous d’autres cieux, les enseignants ont voulu à ce que l’Etat congolais s’occupe dorénavant de leur rémunération. Il ne faudrait plus que les parents d’élèves s’occupent de la rémunération des enseignants. Une charge qui ne revient qu’à l’Etat, du moins pour l’Enseignement supérieur. Plus question, disent-ils, « que les parents d’élèves nous prennent en charge. Nous sommes des employés de la nation congolaise. Elle est notre employeur, et c’est à elle seule que revient la charge de nous payer. Pas à personne d’autre ».

Une panoplie de plaintes qui cherche par cette déclaration de refus de reprise des cours, une solution immédiate. Les revendications des enseignants proviennent des promesses formulées par le Gouvernement de la RD Congo. Ce, sans subir une dictée de la part des enseignants. D’où il conviendrait à ce qu’une solution soit trouvée afin que la rentrée scolaire 2008-2009 ne soit pas boycottée. Etant donné que l’éducation figure parmi les chantiers prioritaires du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange. La Prospérité

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