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LOSAKO
30 octobre 2008

Quand Nkunda se moque de la Monuc... la mission de l'ONU "ne m'empêchera pas" de prendre Goma, "Ils (Monuc) sont incapables"...

untitled21Le chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda a assuré jeudi que la Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monuc) ne "pourra pas l'empêcher" de prendre Goma, capitale du Nord-Kivu (est de la RDC), dans un entretien par téléphone avec l'AFP à Kampala.

"La Monuc ne peut pas m'empêcher d'aller à Goma", a déclaré à l'AFP le général déchu, qui s'exprimait en anglais.

"Ils (Monuc) sont incapables d'assurer la sécurité de la population de Goma, donc comment pourraient-ils m'interdire d'aller là-bas. Ils ne m'en empêcheront pas, je peux aller partout au Congo", a lancé le chef rebelle.

La Monuc était jeudi pratiquement seule face aux rebelles du général Nkunda à Goma, la plupart des soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ayant abandonné Goma mercredi devant l'avancée des rebelles.

Laurent Nkunda a cependant proclamé mercredi soir un cessez-le-feu unilatéral pour "ne pas paniquer la population de Goma" et les déplacés se trouvant dans des camps aux environs de la ville.

"Nous respecterons la Monuc (...) Mais s'ils nous tirent dessus, ce sont des soldats, nous devrons nous défendre", a-t-il ajouté.

CPS_RZR93_271008193707_photo00_photo_default_512x340"Si la Monuc est incapable de sécuriser Goma, alors je dois le faire", a poursuivi le chef rebelle, en assurant que la prise de la ville n'était pas un objectif stratégique.

"Si j'avais voulu aller à Goma, je l'aurais fait hier" mercredi, a-t-il affirmé, ajoutant: "nous ne pouvons menacer les populations déplacées (...) Nous demandons aux gens de rentrer chez eux. Nous les protégeons dans notre zone".

Le chef rebelle a également dit "vouloir aider la communauté internationale à aider" la population locale et être "en train d'écrire une lettre à la Monuc" à ce propos.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné mercredi l'avancée des rebelles de Laurent Nkunda sur Goma et exprimé son inquiétude quant à des informations faisant état de tirs à la frontière avec le Rwanda.

Les 15 membres du Conseil de sécurité ont adopté à l'unanimité une déclaration non contraignante condamnant l'offensive menée par les forces de Laurent Nkunda, demandant à ce qu'il soit mis "fin aux opérations".

La récente escalade de la violence dans le Nord-Kivu a déjà poussé des dizaines de milliers de réfugiés sur les routes.

Laurent Nkunda, chef rebelle et malade (La Libre)

_44501347_nkunda_bbc203Cet enseignant, fils de travailleur agricole du Nord-Kivu, fait la Une de l’actualité depuis des années.
Laurent Nkunda est un Tutsi du Nord-Kivu (?), fils de travailleur agricole, originaire de Lueshe (130 km de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu).

Agé de 41 ans aujourd’hui, il était enseignant dans le secondaire inférieur jusqu’à l’éclatement de la guerre. Il s’engage alors dans la rébellion du RCD-Goma (appuyée par le Rwanda), dont il devient rapidement commandant de la 7e brigade. En tant que tel, il est considéré comme un des responsables de massacres à Kisangani, en mai2002, par le rapporteur des Droits de l’homme de l’Onu.

Quand la paix est signée, il est désigné par le RCD pour être commandant de région militaire dans la nouvelle armée nationale, mais le camp Kabila le refuse. En mai2003, appelé à Kinshasa par l’état-major général, Nkunda refuse de s’y rendre.

En mai 2004, il appuie la mutinerie de Jules Mutebusi à Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, avec une colonne d’un millier d’hommes, soutenu (téléguidé ?) par des hommes d’affaires du FLEC (sécessionnistes rwandophones du Nord-Kivu); le 2 juin, ils prennent la ville, avant de l’abandonner le 9 sur pression internationale.

En septembre 2005, le général Laurent Nkunda est déchu de son grade par Kinshasa. En novembre, l’Onu annonce des sanctions contre lui : privation de visa, mais il ne voyage guère, et gel de ses avoirs bancaires, qu’il ne semble pas posséder.

LA_20UNE_NKUNDAEn janvier 2006, il repart à l’attaque; il reproche à l’armée congolaise de ne pas avoir coupé les liens avec les FDLR (issus des génocidaires hutus rwandais) qui menacent les Tutsis congolais.

Un an plus tard, un accord permet le début de l’intégration de ses troupes dans l’armée congolaise, avant une nouvelle flambée à l’automne 2007, qui se termine par une déroute de l’armée congolaise.

Les pressions internationales persuadent alors Laurent Nkunda de participer au processus de paix qui aboutit, en janvier2008, aux "Actes d’engagement" des groupes armés et de l’armée congolaise à cesser les combats. Après des escarmouches régulières entre les troupes de Nkunda et l’armée, la situation se détériore totalement fin août en raison, soulignent les diplomates dans la région, de nombreuses "provocations" des troupes de Kinshasa.

Laurent Nkunda est considéré comme un bon chef militaire par les observateurs. Il aurait été gravement malade ces dernières semaines sans que l’on soit sûr de la nature du mal qui le frappe. O.M/La Libre

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