Quand Joseph Kabila envoie son Premier ministre Adolphe Muzito pour supplier Dos Santos !
Délimitation des frontières maritimes, fluviales et terrestres, exploitation commune des ressources naturelles aux frontières et, enfin, consolidation de la coexistence pacifique sont des sujets évoqués ce mardi 21 avril, à Luanda, en Angola.
Grâce à la visite de travail de Muzito Adolphe qui y conduisait ainsi une forte délégation congolaise, des équivoques sont désormais levées sur le sort dû aux réfugiés. Aussi, la protection des frontières et la définition claire des points de passage légal, ont-elles fait partie des fructueuses discussions dont l’incidence aurait un effet visible et immédiat sur la quiétude des populations des provinces du Bas-Congo et Bandundu qui, très souvent, sont victimes des égarements des hommes en uniforme angolais, en errance sur le sol congolais, sans titre, ni qualité.
Les cas de Kahemba, au Bandundu et de villages du Bas-Congo, Sava Ina et Kuzi, sont encore frais dans la mémoire. Muzito veut, à tout prix, que les deux pays s’accordent sur les voies susceptibles d’anticiper toutes éventuelles menées subversives, aux frontières mitoyennes. Bon voisinage oblige ! Adolphe Muzito est revenu hier, dans la soirée, à Kinshasa, après une visite d’environ quatre heures à Luanda, en République sœur d’Angola. Un aller-retour au long duquel il a posé des balises en vue d’une rencontre dans les tout prochains jours entre les Présidents Joseph Kabila et Edouardo Dos Santos.
La visite de travail du Premier Ministre congolais qui était à la tête d’une délégation de onze personnes dont les ministres des affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, de l’Intérieur, Célestin Mbuyu, les gouverneurs du Bas-Congo, Simon Floribert Mbatshi Batshia, et du Bandundu, Richard N’dambu Wolang, a été, révèle-t-on, un signal fort en direction des autorités angolaises. Des questions liées notamment, au renforcement des liens de coopération, d’amitié et de solidarité entre les deux pays mais aussi, celles relatives au sort des réfugiés, à la protection des frontières communes, à la définition des points de passage légal ont été largement évoqués ce mardi par Muzito qui, au travers de ses entretiens à huis clos avec son homologue angolais Antonio Paulo Kassoma et d’une audience privée avec le Chef de l’Etat Angolais, Edouardo Dos Santos, s’y est largement appesanti.
Tous les autres aspects relevant de secrets entretenus, depuis de nombreuses années, sur le plan politique, sécuritaire, diplomatique et commercial, n’ont pas échappé à la vigilance de deux parties qui, après échanges et discussions, ont tenu des discours rassurants quant à la coexistence pacifique de deux peuples voisins et frères. L’opinion se souviendra, en effet, de cette histoire de bornes à Kahemba ; une affaire qui avait, en son temps, fait jaser dans le Bandundu. Plus près de Kinshasa, il y a plus d’un mois, une nouvelle situation avait éclaté avec ce qui semblait être une nouvelle occupation angolaise, dans les villages Sava Ina et Kuzi, dans le Bas-Congo.
N’eût été la profondeur des liens entre l’Angola et la RD. Congo, une nouvelle guerre aurait mis aux prises les armées respectives de ces deux pays, dans un duel aux armes lourdes et légères, avec comme conséquence inéluctable, de pousser des milliers des populations civiles à l’errance. Heureusement qu’une intervention musclée du gouvernement de la République, sous la férule de Muzito, était parvenue à forcer l’orgueil de ces angolais, à quitter les portions des terres congolaises données pour conquises. RDC-Angola, des relations datent Au-delà de relations bilatérales ayant occasionné, plus d’une fois, le rapprochement dans la défense des intérêts, l’Angola et la République Démocratique du Congo restent unis et soudés au sein de la SADC et de la CEEAC. Les relations datent. Elles sont empreintes de souvenirs inoubliables.
De son vivant, Mzee Kabila dont l’âme repose aujourd’hui, pour l’éternité, au mausolée, avait appelé au secours de l’Angola pour résister contre l’agression rwando-burundo-ougandaise. Le pays de Edouard Dos Santos participait ainsi à une gigantesque aventure militaire, aux côtés des namibiens de Sam Nujoma et des Zimbabwéens de Robert Mugabe. La Prospérité