RDC: 100.000 déplacés exposés aux attaques de l'armée et des rebelles, d'après HRW
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Human Rights Watch (HRW) a affirmé mercredi que 100.000 déplacés étaient exposés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) aux attaques des rebelles rwandais et de l'armée, appelant la mission de l'ONU "à prendre des mesures urgentes" pour les protéger.
"Plus de 100.000 civils déplacés dans le territoire de Lubero (province du Nord-Kivu) ont désespérément besoin de protection contre de nouvelles attaques de la part des milices rwandaises et des forces congolaises", écrit l'organisation de défense des droits de l'Homme dans un communiqué transmis à Kinshasa.
L'ONG "exhorte la Monuc (Mission de l'ONU en RDC) ainsi que les agences humanitaires à prendre des mesures urgentes pour renforcer la protection et lassistance aux civils en danger".
Kinshasa et Kigali ont lancé le 20 janvier une traque des rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Mais, depuis le retrait fin février des soldats rwandais, des accrochages se produisent régulièrement entre les Forces armés de RDC (FARDC) et ces rebelles, au détriment des populations civiles
"Les civils qui fuient pour sauver leur vie sont pris entre le marteau et lenclume, et ne savent où se mettre à labri (...) il y a trop peu de soldats de maintien de la paix et dagences de lONU pour les aider", déplore encore l'organisation non gouvernementale.
"Les membres du Conseil de sécurité de lONU ont confié à la Monuc un mandat fort de protection des civils, mais sans leur donner les moyens de remplir ce mandat. Ils devraient immédiatement fournir le soutien promis", demande HRW.
Malgré l'opération conjointe rwando-congolaise, les FDLR sont restées en activité dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. Il se servent souvent des villageois comme boucliers contre les attaques des FARDC, et les rançonnent, selon les organisations humanitaires.
Peu disciplinés et non payés, des éléments des FARDC ont incendié et pillé des centaines de maisons, arrêté arbitrairement des civils, volé leurs récoltes et dévalisé leurs propriétés, accuse HRW.