CONGO-BRAZZA/ÉLECTION : TIMIDE DÉMARRAGE DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE AU CONGO...
La campagne électorale n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Cinq jours d'un début de campagne électorale timide...
La campagne pour l'élection présidentielle du 12 juillet au Congo, lancée le 26 juin dernier sur toute l’étendue du territoire national, connaît peu d'engouement à Brazzaville, la principale ville du pays.Seules des banderoles et affiches de quelques candidats, principalement celles du président sortant Denis Sassou N'Guesso, sont visibles dans la plupart des quartiers, a-t-on constaté mercredi dans la capitale congolaise.
Cette campagne électorale présente un climat de réserve du côté de l'opposition où l’on ne note jusqu'ici aucun rassemblement, ni de meeting populaire.
Les Congolais invités à la désobéissance civile
Le président du Parti (congolais) pour l’alternance démocratique (PAD), Emmanuel Ngouélondelé Mongo, général à la retraite, a appelé, mercredi à Brazzaville, les Congolais à la désobéissance civile et à ne pas participer à l'élection présidentielle du 12 juillet prochain, affirmant que le président sortant, Denis Sassou N'Guesso, veut gagner à tout prix au premier tour.
"J’appelle le peuple congolais à la désobéissance civile ici et maintenant dès la fin de cette conférence de presse, car le meilleur moyen pour le peuple congolais d’aller à cette élection, c’est la désobéissance civile", a déclaré M. Ngouélondelé Mongo, au cours d’une conférence de presse.
"Le Congo n’appartient à personne, il est aux 3,5 millions de Congolais. On ne peut continuer à soutenir une personne qui tire le pays vers le bas. Il nous faut un changement dans la rupture. Voilà pourquoi je vous invite à la désobéissance civile", a explique le général à la retraite Ngouélondelé Mongo.
Le leader du PAD a demandé aux Congolais "d’avoir un sursaut de patriotisme", en boycottant l’élection présidentielle du 12 juillet prochain, car elle n’a pas de sens pour le bien-être du pays.
Selon lui, "les dés sont joués pour l’élection présidentielle du 12 juillet au Congo, puisque le candidat Sassou N'Guesso détient toutes les manettes de ces élections qu’il veut gagner à tout prix au premier tour.
"Le pays va mal. Et ce n’est pas une élection qui se passe dans la tricherie qui va résoudre les problèmes qui minent le Congo dont le plus crucial est la pauvreté de la population congolaise", a martelé le président du PAD, interpellant les cadres, intellectuels, les femmes et hommes politiques "qui continuent à me faire passer pour un oiseau de mauvais augure"."On ne peut pas parler de paix quand le peuple manque du minimum. La vraie paix c’est quand le peuple dispose des moyens pour se nourrir, se soigner. Il n’y a pas de paix quand le ventre à faim", a-t-il souligné, invitant toutes les couches sociales du pays "à prendre conscience de l’état dans lequel s’enlise le pays".
"Je ne lance pas cet appel pour reparler des conflits non réglés qui ruinent encore les bases de notre unité nationale, ni des différentes composantes ethniques de notre pays qui se regardent encore aujourd’hui en chiens de faïence", a dit le président du PAD, qui fait partie du Front des partis de l’opposition qui avaient boycotté en avril dernier le dialogue républicain.
"Les propos que je tiens aujourd’hui n’engagent que moi, pas l’opposition puisque quelques membres de notre plate-forme de l’opposition, dont Dzon Mathias, Clément Miérassa sont candidats à cette élection présidentielle. Je déplore l’attitude des candidats à ce scrutin qui vont participer à une élection sans un véritable fichier électoral, ni une commission indépendante comme nous le réclamions depuis plus de deux ans", a conclu le général à la retraite.
O.M... COMBAT POUR LA DEMOCRATIE