Des centaines d’ex-rebelles désertent les rangs de l’armée
Des centaines d’ex-rebelles congolais récemment intégrés au sein des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), ont déserté vendredi dernier avant de s’en prendre à des civils dans l’Est du pays, a-t-on appris mardi 8 septembre de source militaire onusienne.
«Le Colonel "Jaguar", ex-commandant du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) et actuel chef d’un bataillon des FARDC, a provoqué vendredi dernier dans la soirée une scission au sein du bataillon de Nyamilima», à 115 km au Nord-Est de Goma, chef-lieu provincial du Nord-Kivu, a affirmé à l’AFP le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich, porte-parole militaire de la Mission de l’ONU en RDC (Monuc).
«Il a désarmé les militaires loyaux et s’est rendu avec ses hommes sur une colline», à la frontière avec l’Ouganda, a-t-il poursuivi.
L’autre groupe de militaires s’est dirigé vers Ishasha, à 20 km de Nyamilima.
Joint au téléphone par l’AFP, un commandant de l’armée dans la région, le colonel Smith Gihanga, a minimisé cette désertion, évoquant «un petit problème d’indiscipline».
«Jaguar est toujours dans les rangs des FARDC», a simplement ajouté le colonel Gihanga.
D’après le colonel Dietrich, le non paiement des soldes depuis 5 mois, l’inégalité des salaires et l’attribution des grades et des fonctions seraient à la base de cette scission, une première depuis que les ex-rebelles du CNDP ont intégré les FARDC dans le cadre d’un processus de pacification de l’Est de la RDC.
La rébellion congolaise du CNDP a rallié Kinshasa en début d’année et leurs éléments ont été intégrés de façon «accélérée» aux Forces armées de la RDC (FARDC). APA