J-C BAÉNDE UNE AFFAIRE RÉPUBLICAINE... L'AMP PIÉGÉE !
Le Sénat menace de prendre ses responsabilités. Si le Président de la République ou le Premier ministre, à qui les recommandations de la commission sénatoriale d’enquête sur la gestion des ressources financières allouées à la province de l’Equateur, sont destinées n’agissent pas, endéans 30 jours, dans le sens voulu par la chambre haute du Parlement. Alors, celle-ci va agir elle-même conformément à l’article 182 de son règlement intérieur. Sans ambages. C’est une affaire républicaine et non cette diversion de certains esprits malencontreux, nourris par des opérations retour à Kinshasa, qui brandissent un conflit de générations, de clans politiques ou de coterie spacio géographique.
Des fortes présomptions des détournements des deniers publics pèsent terriblement sur l’ancien gouverneur ai, élu gouverneur de l’Equateur, au terme d’un processus électoral scabreux. Baende est également accusé d’obstruction à l’endroit de la commission de la Cour de s comptes et de l’Inspection générale des Finances. Dans les coulisses, il brandit le soutien qu’il bénéficie de la part du chef de l’Etat, garant de la nation, dont l’autorité ne doit souffrir d’aucune suspicion dans des affaires ténébreuses et du Premier ministre, chef du gouvernement central. Ça ne fait pas sérieux et cela frise l’injure à l’endroit du Président que de le présenter comme le principal soutien de ce potentat.
Les fils de l’Equateur ne s’expliquent pas que Kabila qui a eu du mal à réunir plus de 3% des suffrages au second tour de la présidentielle de 2006, puisse avoir comme allié un bourreau des fils de la province, là où il devrait les caresser dans le sens du poil. Légitime pour Kabila de vouloir contrôler le fief électoral de son principal adversaire, aujourd’hui affaibli par une procédure laborieuse devant la Cour pénale internationale -CPI.
Mais suicidaire pour un chef de l’Etat d’avoir comme allié, sur terrain, un homme dont la mégestion, le lourd passé de traître, l’inexpérience de la gestion de la chose publique, l’inaptitude de booster un simple projet de développement sont patents. Il y avait mieux. Il y a encore mieux pour un Baende dont le sens de l’Etat est totalement ignoré de son vocabulaire, le déficit et la méconnaissance des principes de gestion de la chose publique ne faisant pas partie de sa culture…Voilà qui se présente comme un réel cas de conscience et place le chef de l’Etat dans une situation embarrassante, lui qui n’a cessé de clamer la tolérance zéro au point que le ministre de la Justice l’a récupérée à son compte en décrétant à son tour d’aller en guerre contre les kuluna en cravate. Fermer les yeux sur les bourdes de Baende continuellement risquerait de jeter un discrédit sur le sérieux de l’opération tolérance zéro au risque de devenir un cas de jurisprudence.
Il y a mieux Monsieur le Président de la République et il n’est pas trop tard pour rectifier le tir... Tolérance zéro oblige !
O.M/AfricaNews