Le coup de gueule de Léon 1 er
Il y a eu comme une répartition des rôles le vendredi 15 janvier au Palais du Peuple à l’occasion de l’ouverture de là session extraordinaire de l’Assemblée Nationale et du Sénat Alors qu’Evariste Boshab, au nom de l’Assemblée Nationale, s’est attaché à dédramatiser le renvoi en seconde lecture au parlement de la loi budgétaire adoptée en décembre par les deux chambres, Léon Kengo wa Dondo a choisi de faire des remontrances publiques à la Commission paritaire, coupable d’avoir posé des actes irréguliers en procédant à Une, affectation fantaisiste des recettes additionnelles à l’insu de la plénière et en dehors du Palais du Peuple.
Sans qu’il ait un seul instant élevé le ton, on perçoit dans les propos de l’ancien Procureur général de la République une menace, surtout lorsqu’il évoque le caractère anticonstitutionnel ‘de la démarche.
La question qui vient naturellement a l’esprit est celle de savoir comment cette Commission a pu mener son action jusqu’au bout sans éveiller des soupçons ? Et comment la loi a-t-elle pu prendre le chemin de la présidence de la République sans que l’abus de pouvoir aujourd’hui évoqué ne soit décelé ? Manifestement, il y a eu un dysfonctionnement quelque part et c’est cela qu’il faut désormais établir pour éviter des malentendus monstrueux a l’avenir
Pour autant, le problème de fond reste posé. Il s’agit de clarifier le rôle des représentants du peuple dans la défense des intérêts de celui-ci. Le fait que des délégués des’ enseignants aient choisi le jour d’ouverture de la session extraordinaire du Parlement pour manifester au Palais du Peuple et exprimer claire- ment leur désaccord avec la répartition des recettes additionnelles devrait être considéré comme un avertissement à l’endroit des honorables dont le rôle n’est pas de se servir mais plutôt de servir. Le Phare