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LOSAKO
13 février 2010

Au nom de la république Kabila doit lâcher Baende

baendeJoseph Kabila est soumis à rude épreuve. Selon qu’il réglera l’affaire Baende, la nation en retiendra la véritable orientation de son pouvoir pour les années à venir. Lui qui a tant claironné la «tolérance zéro», plus aucun Congolais ne pourra plus y croire s’il couvre un homme aussi compromis que le Gouverneur de la province de l’Equateur.

Au-delà, il s’agit d’une question de respectabilité des institutions de la République, notamment du Sénat dont la crédibilité est sérieusement mise en jeu. Pareille circonstance donne souvent l’occasion aux grands de montrer leur grandeur. Les Congolais ne sont-ils pas en droit de croire que leur jeune Président est un grand pour qui ne compte que le seul intérêt général. Oui, Kabila le sait. Il sait que les actes qu’il pose aujourd’hui seront soumis un jour au jugement de l’histoire. Il sait que tout ce qu’il fait, il ne le fait pas pour lui mais pour la postérité, pour ses propres enfants Sifa et Laurent-Désiré, et pour tous les enfants congolais. De grâce Monsieur le Président, tout sauf une option qui se solde par l’humiliation de la vénérable chambre haute du Parlement. Autant mise à l’épreuve, la justice.

Dans quelques jours, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo lui transmettra le rapport d’enquête sur la traçabilité des fonds alloués aux entités territoriales décentralisées de la province de l’Equateur. Peut-être la semaine prochaine, le temps de suivre la procédure sur le plan administratif. Le Sénat l’a décidé lors de sa plénière du 8 février. Au Procureur général de la République, Floribert Kabange Numbi, de donner la preuve de l’indépendance de son institution à laquelle colle une réputation jusque-là très malfamée. Le Sénat avait d’abord adressé son rapport au Premier ministre avec copie pour le Chef de l’Etat et le ministre de l’Intérieur, Célestin Mbuyu.

Aucune réaction n’est venue dans le délai de trente jours dès réception du courrier, comme le prévoit la Constitution. Le Sénat a dû se résoudre à actionner les prérogatives constitutionnelles qui lui permettent d’opérer elle-même la mise en accusation en la matière.

Ce dont la chambre haute du parlement se serait bien passée. N’eût été l’arrogance qu’affiche Baende qui a blessé les sénateurs dans leur amour propre. Le Gouverneur de l’Equateur est allé jusqu’à se fendre de l’annonce d’une plainte contre Léon Kengo wa Dondo, le président du sénat. Il se fait fort du rapport d’audit de l’Inspection générale des Finances dont on sait comment il a été mené. Avant même la publication de ce rapport, Baende disait à qui voulait l’entendre qu’il allait être lavé.

Et le voilà lavé par ce rapport. Non, pas lavé du tout puisque même ce rapport épingle certains faits de gestion passibles de poursuites judiciaires. C’est pourquoi d’ailleurs, Beande s’évertue, via la presse, à rejeter la responsabilité sur José Makila, le gouverneur déchu de la l’Equateur. Makila qui a réagi pour affirmer que la période auditée ne concerne pas sa gestion. Si tant est que Makila est impliqué, rien n’empêche le PGR de se saisir de tous les deux suspects. Ce qui est vrai, c’est que le PGR est obligé d’ouvrir une instruction judiciaire contre Jean-Claude Baende.

Une véritable instruction judiciaire et non les auditions à huis clos auxquelles il l’a soumis l’année dernière.
Les uns et les autres en tirent déjà cette conséquence politique que le gouverneur de l’Equateur ne pourra pas être entendu tout en étant en fonction. En effet, s’il reste en poste, il y a à craindre qu’il n’utilise sa position pour faire obstruction à l’éclatement de la vérité. Les enquêteurs du sénat qui se sont rendus à Mbandaka fin octobre dernier en savent quelque chose. 7sur7.cd

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Commentaires
D
Nous avons confiance en notre justice renové.Justice sera faite
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LOSAKO
  • Le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde, ils peuvent se faire entendre.. Oui, je veux donc parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
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