La RDC souhaite un retrait de la Monuc à partir de fin juin
Les autorités congolaises ont demandé à la Mission de l'ONU en RD Congo (Monuc) de commencer son "désengagement progressif" à partir de fin juin, a affirmé mercredi soir à Kinshasa l'adjoint du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, chargé des opérations de maintien de la paix, Alain Leroy.
"Les autorités congolaises demandent un désengagement progressif de la Monuc et elles souhaitent en particulier que dès le 30 juin, ce désengagement se matérialise", a déclaré à la presse M. Leroy, au terme d'une visite de trois jours en RDC.
"On ne sait pas encore les équipes" qui seront concernées par ce retrait au niveau de la Monuc, a-t-il indiqué, soulignant que les deux parties devront discuter "dans les jours qui viennent des modalités" de ce désengagement progressif.
Interrogé sur la durée de ce retrait, M. Leroy a affirmé qu'il n'y avait "pas d'accord sur une date précise".
Il a toutefois évoqué une possible réduction du personnel militaire de la Monuc dans "les régions non affectées par les conflits" armés, notamment le centre et le sud-est du pays, contrairement à "l'est (où) il y a encore beaucoup de travail à faire".
Cette région est l'une des plus instables de la RDC en raison de la présence de plusieurs groupes armés, dont les rebelles hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui y sévissent depuis plus d'une décennie.
"Nous allons continuer à soutenir les forces congolaises dans leurs opérations contre les FDLR" dans l'est, a assuré M. Leroy, qui a notamment rencontré le président Joseph Kabila et son Premier ministre Adolphe Muzito.
Kinshasa avait demandé fin 2009 à l'ONU un plan de retrait progressif de RDC de la plus importante mission de paix onusienne dans le monde, avec 20.000 hommes.
Le mandat de la Monuc, au bilan critiqué notamment en raison du prix payé par les populations civiles lors des opérations contre les rebelles menées par l'armée congolaise, appuyée par la Monuc, a été renouvelé fin 2009 jusqu'au 31 mai prochain.
Le Conseil de sécurité a précisé que le soutien aux opérations des Forces armées de la RDC (FARDC) devait être "strictement conditionné au respect du droit humanitaire international et des droits de l'Homme".