Election présidentielle / Le Togo dans l'attente des résultats de l'élection présidentielle
Les Togolais sont désormais dans l'attente des résultats du scrutin présidentiel du jeudi 4 mars 2010. Le dépouillement a commencé après la fermeture des bureaux de vote. Aucune indication sur le taux de participation n'a été donnée durant la journée, ni aucun délai pour l'annonce des résultats. Les forces de sécurité appellent à la vigilance jusqu'à la proclamation des résultats.
Le scrutin s'est déroulé dans le calme, avec de longues files d'attente dans certains bureaux de vote. Dans la capitale il n'y a eu aucun incident majeur. Plusieurs observateurs contactés par RFI ont confié d'ailleurs qu'ils n'avaient reçu aucune plainte de la part des candidats.
A l'intérieur du pays, des incidents isolés, assortis d'interpellations, ont eu lieu. lls ont été détaillés jeudi soir, au cours d'une conférence de presse donnée par le ministre de la Sécurité.
Certains habitants auraient également voté sans leur carte d'électeur. A la mi-journée jeudi, le président de la Commission électorale a d'ailleurs dû diffuser un communiqué pour rappeler qu'il était interdit de voter avec la seule carte d'identité.
Le dépouillement a débuté dès la fermeture des bureaux de vote, par endroit à la lueur des bougies ou des lampes à pétrole, et en présence de nombreux curieux. C'est une phase cruciale du processus électoral, tout comme la centralisation des données émanant des 35 préfectures du pays.
A ce sujet l'UFC, l'Union des Forces de changement, le principal parti d'opposition s'est dit inquiet jeudi soir de l'opacité du système de transmission des résultats. Le parti de Jean-Pierre Fabre, candidat à l’élection présidentielle, dénonce l'utilisation en dernière minute d'un nouveau procédé d'origine ivoirienne. Initialement tous les résultats devaient être transmis par un système satellite financé par les Nations unies.
Mais l'opposant historique Gilchrist Olympio, président de l'UFC, qui ne s'est pas présenté pour raisons de santé, a lui estimé jeudi soir que le scrutin marquait "peut-être le début de la démocratisation du pays" et que les violences post-électorales de 2005 étaient "une page tournée".
AVEC FAURE..RIEN N'A CHANGÉ.. AVEC LUI C'EST GARANTIE, LA CONTINUITÉ DE LA DYNASTIE EYADEMA !
En février 2005, après le décès de son père qui régna pendant 38 ans d'une main de fer, Faure Gnassingbé avait été installé au pouvoir par larmée. En avril 2005, il avait été élu président lors dune élection contestée et suivie de violences qui avaient fait 400 à 500 morts, selon lONU.
"On veut le changement bien sûr, on en a marre, on veut être libre totalement, on veut nos droits! Cela fait quarante ans qu'on nous trompe, que le régime s'accapare le pouvoir avec force", expliquait jeudi à l'AFP Léonard Ablawoun, un partisan de l'UFC.
"Depuis l'arrivée de ce président (Gnassingbé, ndlr) il y a une avancée (...) il faut qu'il achève son travail pour tenir ses promesses", a estimé a contrario Michel Abalo, un électricien de 30 ans.
Quelque 320 observateurs internationaux ainsi que 146 militaires de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont surveillé le scrutin de jeudi.
La Céni a appelé à une élection juste et transparente, sans violence, afin "que le pays retrouve sa place au sein des démocraties modernes".
O.M..Wait and see/RFI