Matata Ponyo défend le projet de loi sur la "TVA"
Le ministre des Finances, Matata Ponyo, a exposé mercredi 24 mars, au Sénat, le projet de loi portant institution de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) comme nouveau mode perception de l’impôt en remplacement de l’Impôt sur le chiffre d’affaires. La question pourrait être débattue au cours de la séance plénière de ce jeudi pour autant que la saisine de la Chambre haute soit jugée conforme aux règles en vigueur.
Ancien directeur général de la BCECO (Bureau central de Coordination) où il a eu à gérer des projets et à brasser d’importantes sommes d’argent provenant notamment de la Banque mondiale, Matata Ponyo, nommé à la tête du ministère des Finances, mi-février dernier, est allé "défendre" son premier dossier à la Chambre haute du Parlement. Il s’agit du projet de loi portant instauration de la TVA en lieu et place de l’impôt sur le chiffre d’affaires.
Dans son exposé, le ministre a commencé par déplorer "le caractère cumulatif de l’Impôt sur le chiffre d’affaires et son effet en cascade", avant de souligner que la RD Congo est "un des rares pays au monde" à garder encore ce système d’imposition qu’il a qualifié de "suranné". A en croire, Matata Ponyo, la TVA ne présenterait que des avantages non seulement en matière de perception de l’impôt mais aussi au niveau des prix des biens et des services offertes sur le marché intérieur et à l’exportation. Selon lui, l’instauration de ce système d’imposition né en France, pourrait avoir l’effet d’une "révolution fiscale" qui consacrera la modernisation du système fiscal congolais. Et d’ajouter au passage que "le rendement de la TVA permet d’escompter une augmentation des recettes dépassant largement les 100% par rapport à l’impôt sur le chiffre d’affaires".
La Taxe sur la valeur ajoutée ou "TVA" est un impôt perçu sur les biens et les services. Acquitté par le consommateur final, cette taxe est perçue par étapes successives dans le processus de production et de distribution.
Le débat général sur la question pourrait avoir lieu ce jeudi. Selon une dépêche de l’ACP, la plénière a voté contre la saisine du Sénat au motif que la transmission du projet de loi n’aurait pas suivi "la voie légale". B.A.W (avec ACP)