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LOSAKO
28 septembre 2010

FARDC : le CNDP s’oppose comme d'habitude aux permutations.. Quoi de plus normal, ne sont-ils pas congolais ?

cndpDes officiers entièrement à part, c’est le statut que revendiquent les hauts gradés de l’ex-rébellion du CNDP. Ces épaules galonnées exhortent le chef de l’Etat à s’interdire de les permuter vers d’autres provinces. Pour ces officiers, le gouvernement doit «éviter tout mouvement des troupes ou d’officiers affectés aux opérations «AMANI LEO» en dehors de la zone opérationnelle avant la mise en œuvre intégrale des accords du 23 mars 2009».

La suspension de toute exploitation des minerais dans l’Est continue à faire couler beaucoup d’encre et de salive. Les hauts gradés de l’ex- mouvement armé CNDP, viennent de dévoiler des pans entiers de leur plan de poursuite des opérations de pillage et de prédation dans le Grand Kivu. Assis sur des mines de coltan et autres matières précieuses, ces officiers ne tiennent pas à un éventuel redéploiement dans d’autres provinces de la République.

Et pourtant, le constat fait par le chef de l’Etat est sans appel. Le pillage des ressources naturelles à l’Est et le commerce illicite s’y rapportant sont le fait «des autorités locale, provinciale et centrale». Civiles et militaires, a noté le ministre des Mines, citant le chef de l’Etat. En pareilles circonstances, la meilleure des solutions est le déplacement des personnes accusées, à tort ou à raison, d’être à la base de ces pratiques irrégulières. Le redéploiement, vers d’autres coins de la République, permettrait de constater si les actes délictueux dénoncés vont se poursuivre. Auquel cas, les accusations seraient non fondées.

Cependant, s’opposer à des mouvements, non seulement des troupes, mais aussi des officiers dans une zone où les différentes opérations militaires engagées n’ont jamais apporté l’entière satisfaction est inacceptable. L’impression qui se dégage dans ce cas de figure est que ceux qui tirent bénéfice de l’exploitation illégale voudraient pérenniser leur œuvre de prédation malgré le préjudice qu’ils causent à la Nation.

La discipline militaire ne donne pas lieu à de marchandages entre la hiérarchie et les hommes et femmes sous le drapeau. Les militaires ex-CNDP appartiennent aux FARDC. Ils doivent se conformer à la discipline de toutes les armées du monde. En d’autres termes, toute décision tendant à orienter différemment et avec d’autres officiers des opérations ne doivent pas être sujet aux chantages.

fardcPRETS A REPRENDRE LES ARMES ?

Il va de soi que «les détournements à grande échelle des fonds alloués aux militaires engagés dans les opérations» sont constitutifs des motifs de dénonciations à prendre au sérieux. «Le non respect de certains engagements clés des accords de paix du 23 mars 2009 auxquels le gouvernement avait librement souscrit en faveur des militaires qui ont intégré les FARDC il y a bientôt deux ans», comme les officiers ex-CNDP le notent peut faire l’objet d’un examen minutieux, au niveau de l’Etat-major général et du gouvernement. Mais, de là à porter les revendications de l’ex-mouvement rebelle dénote d’un agenda qui ne dit pas son nom.

Le marchandage des officiers ex-NDP ne serait-il pas l’arbre qui cache la forêt ? Au gouvernement d’ouvrir l’œil et le bon. En effet, lorsque des anciens rebelles, indexés parmi tant d’autres, comme étant les acteurs de pillages et de commerce illicite des matières premières se mettent à défendre le statut quo, il y a lieu de flairer une anguille sous roche.

Qu’adviendra-t-il si le chef de l’Etat et l’Etat-major général des FARDC décident «des mouvements des troupes ou des officiers affectés aux opérations AMANI LEO en dehors de la zone opérationnelle avant la mise en œuvre intégrale des accords du 23 mars 2009 » ? Interrogation pertinente ! Une alternative s’offre : se plier à la discipline militaire ou résister. La crainte d’une opinion des Congolais serait de voir les ex-CNDP rééditer l’exploit de Laurent Nkunda. Nommé à l’Etat-major général des FARDC, le général Nkunda a estimé devoir maintenir le statut quo, dans des territoires sous son contrôle avec les avantages y rattachés. La suite est connue de tout le monde. Il a fait parler la poudre contre les intérêts de la République !

Ces lieutenants qui se mettent, par eux-mêmes, dans les conditions similaires de Laurent Nkunda seraient prêts à refaire le même schéma. Dans le cas contraire, ils n’auraient pas intégré des revendications n’ayant aucun lien avec le déroulement des opérations proprement dites sur le terrain, dans une démarche louable de sensibilisation de l’autorité.

LES PIEGES DE LA MONUC

monucLa RDC court le risque de payer pour des options saugrenues de brassage et de mixage soutenues par la communauté internationale représentée par la Monuc. Jamais dans l’histoire des armées du monde, les rebelles ont été intégrés dans l’armée régulière comme en RDC. Les pillards et autres bandits ont ainsi porté l’uniforme de l’armée nationale, légitimant leurs œuvres destructrices. Il ne suffit pas de tronquer sa tenue délavée de rebelle par un uniforme, pimpant neuf, de l’armée nationale pour se dépouiller du vieil homme. «Chasser le naturel, il revient au galop», les ex-rebelles intégrés à la va-vite préfèrent de loin garder les avantages indus que d’affronter les dures réalités d’une solde incertaine et modique venant de Kinshasa. La responsabilité de la communauté internationale et de la Monuc est très engagée sur cette question précise.

Plutôt que de se laisser intimider par ces chantages de bas étages, le chef de l’Etat et le gouvernement prendront des mesures nécessaires pour couper les vivres à l’exploitation illégale des ressources naturelles qui nourrit l’insécurité à l’Est de la RDC. S’il faut pour cela opérer un redéploiement des bataillons entiers vers d’autres coins de la République, il faut le faire. Dans le cas contraire, le cycle infernal d’une insécurité permanente demeurera pour longtemps encore dans l’Est de la RDC. La réorientation de «la traque des FDLR, une priorité des priorités » peut aussi passer par le déploiement d’autres acteurs de terrain. Ceux qui étaient commis à la tâche devraient se soulager d’être relevés par d’autres ainsi que cela se fait dans toutes les armées du monde. Le militaire des FARDC, voulu comme une armée républicaine, ne choisit pas le lieu de son affectation et ses missions. Il appartient à sa hiérarchie d’en décider. L’affirmation de l’autorité de l’Etat passe par le strict respect de ce principe fondamental ! Le Potentiel

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