Intifada contre Kabila à Kinshasa... Le début de la fin ?
Acte téméraire voire suicidaire pour les uns, acte courageux et «hautement héroïque» pour les autres. La Jeep de marque Mercedes conduite par Joseph Kabila en personne a été «caillassée» par deux fois, mercredi 29 septembre 2010, sur l’avenue du 24 novembre à Kinshasa. Le «lanceur» de pierres serait un membre de la diaspora congolaise de Belgique. Boxeur amateur, sain d’esprit, domicilié à la commune bruxelloise de Saint Josse Ten-Noode, l’homme s’appellerait Armand Tungulu.
De mémoire des Kinois, ce qui s’est passé mercredi 29 septembre aux alentours de 13 heures est sans précédent. Les faits se sont passés à un jet de pierres de la station service Shell située à côté d’un petit pont. Selon des sources concordantes, le cortège présidentiel venait du boulevard du 30 juin. Joseph Kabila était au volant de sa Jeep. «Comme à l’accoutumée, raconte un témoin, les éléments de la garde présidentielle repoussaient avec leur zèle et brutalité habituels les automobilistes et autres piétons obligés à s’immobiliser. A la surprise générale, un individu est resté impassible aux injonctions de la sécurité présidentielle. L’homme a ramassé une pierre avant de la lancer sans succès en direction du véhicule présidentiel.» Ayant compris qu’il était visé, «Joseph» s’est arrêté comme pour identifier son agresseur. Celui-ci de récidiver en lançant un second projectile qui a fait mouche. «C’est en ce moment que Kabila a littéralement écrasé le champignon pour s’éloigner du lieu.»Mercredi soir, les activistes politiques de la diaspora congolaise de Belgique ont échangé plusieurs dizaines de SMS. On apprenait que le «lanceur» des pierres est un Bruxellois bien connu. Ces amis s’inquiétaient du sort qui lui a été réservé. «Après le départ en trombe de Joseph Kabila, rapporte une source locale, des éléments de la garde présidentielle ont procédé à l’arrestation de cet individu qui s’est débattu énergiquement avant d’être embarqué dans un des véhicules de la suite.» «L’homme a certainement été emmené à la Ferme présidentielle de Kingakati», ajoute-t-elle. La garde présidentielle est une unité militaire qui n’a de comptes à rendre qu’à Kabila seul. Elle n’a jamais été brassée avec les autres éléments des FARDC (armée nationale) conformément aux accords de paix issus du Dialogue inter congolais. Les éléments de cette unité se comportent comme des miliciens voués au service d’un seul homme.
Rumeur ou réalité.. Le prisonnier personnel du raïs
Le fameux groupe l'Avenir pro-kabila essaye de nous faire croire que toute cette histoire est insignifiante, en mélangeant la fiction et la réalité, en faisant la propagande de la fameuse "Garde républicaine" du raïs au moment où, le chargé de visibilité de « Cinq chantiers de Joseph Kabila », Jean-Marie Kasamba, confirme à la presse kinoise «le jet de pierres que le cortège présidentiel a essuyé le mercredi 29 septembre 2010 sur l’avenue du 24 novembre, à hauteur de la Maison Schengen.».. Qu'Il a qualifié de «comportement incivique et irresponsable d’un citoyen qui serait apparemment déséquilibré mentalement». «Ce comportement, a-t-il poursuivi, ne cadre pas avec nos lois qui nous recommandent de respecter nos institutions, qui stipulent que la personnalité du chef de l’Etat est sacrée et inviolable».
O.M.. David contre Goliath/Congoindépendant