Le président tunisien Ben Ali a fui son pays vers un lieu inconnu. Le Premier ministre assure l'intérim... A quand la R.D.C..?
Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a fui vendredi son pays après 23 ans de règne. Le Premier ministre Mohammed Ghannouchi assure l'intérim de la présidence jusqu'à nouvel ordre. Ben Ali s'est envolé pour une destination inconnue au terme d'un mois de manifestations réprimées au prix de plusieurs dizaines de victimes. Ces annonces interviennent alors que le président avait déclaré dans l'aprèsmidi l'état d'urgence, la dissolution du gouvernement et la mise en place d'élections anticipées. L'espace aérien a été fermé et l'armée a reçu l'autorisation de tirer à balles réelles.
Après la fuite du président tunisien Ben Ali, les réactions n'ont pas tardé à tomber. "La France prend acte de la transition constitutionnelle" annoncée en Tunisie, déclare ce vendredi l'Elysée qui ne souhaite pas la venue du président sur son territoire. Barack Obama a lui estimé que le peuple tunisien "a le droit de choisir ses dirigeants". Il a ainsi appelé à l'organisation d'élections libres rapidement. Quant à l'UE, elle a demandé des "solutions démocratiques durables". Depuis jeudi, le président Ben Ali a multiplié les annonces pour tenter de mettre un terme à un mois d'émeutes.
La dégradation de la situation en Tunisie commence à affecter le tourisme, un secteur-clé de l'économie du pays. Des voyagistes européens ont décidé d'évacuer plusieurs milliers de touristes après des pillages jeudi dans la station balnéaire très fréquentée de Hammamet, dans le nord du pays. Des agences de voyage belges, allemandes et britanniques ont annoncé qu'elles évacuaient leurs clients actuellement en vacances en Tunisie. Cela touche plusieurs milliers de personnes. Par ailleurs, plusieurs voyagistes ont décidé de suspendre tous les prochains départs en direction de ce pays.
O.M.. Bravo aux Tunisiens.. Bravo !!