Le général Oleko accusé d’entretenir le flou autour de la mort de Floribert Chebeya
Le collectif des avocats de la partie civile dans l’affaire
Chebeya, l’activiste des droits de l’homme assassiné en RDC, début juin 2010, a
accusé le général Jean de Dieu Oleko, inspecteur provincial de la police
nationale congolaise pour la ville de Kinshasa, d’entretenir le flou autour de
la mort de Chebeya, au cours de l’audience de la cour militaire de la Gombe qui
s’est tenue lundi 7 février en chambre foraine, au Centre pénitentiaire et de
rééducation de Kinshasa (CPRK).
Le général Oleko a affirmé devoir assumer toutes ses responsabilités sur l’ensemble du communiqué diffusé le 2 juin 2010 par l’Inspection provinciale de la police de Kinshasa (IPKIN) selon lequel le cadavre de Chebeya avait été trouvé sans aucune trace de violence. Il a prétendu avoir ainsi agi pour « intéresser le plus grand nombre (de personnes) » sans plus de détails, ajoutant qu’il appartenait à l’enquête qui était ouverte à ce sujet de déterminer la vraie cause de la mort de l’activiste des droits de l’homme.
Pour le collectif des avocats de la défense, Oleko cache la vérité en cherchant à effacer les traces sur la mort de Chebeya. Le collectif de la défense a sollicité de la cour de transformer la qualité du témoin Oleko de renseignant en prévenu, sur base de l’article 219 du code de justice militaire.
La cour a soutenu qu’il appartient à l’auditorat supérieur militaire d’augmenter le nombre de prévenus. L’’auditorat supérieur, pour sa part, a soutenu qu’il est incompétent d’instruire le dossier à charge du général Oleko, sur base de l’article 120 du code de justice militaire. La prochaine audience est fixée à jeudi. ACP