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LOSAKO
15 février 2013

Y a-t-il encore des patriotes au Congo ?

lumumba_colere«Joseph Kabila» mène inéluctablement le pays à sa perte, s’amusant même à le ridiculiser, en clochardisant le peuple et en bradant le pays, durant le premier mandat sensé "guérir" la République, il a répandu à la grandeur du pays la pandémie de la malfaisance et de la corruption, exilant et décapitant, au passage, les plus brillants de nos esprits, au profit de la culture de la peur, de la médiocrité et de l'aplaventrisme.

La démarche du dialogue est en réalité guidée par le seul enjeu de donner l’image, à l’étranger, d’un régime qui veut s’amender par des effets d’annonce d’un "dialogue national" ne présageant, visiblement, aucun changement de fond ni dans la nature du pouvoir ni dans ses pratiques. Ce n’est d’ailleurs pas à un dialogue politique que «Joseph Kabila» a appelé les partis, mais à une cérémonie d’enregistrement de doléances où Aubin Minaku jouera le rôle de «vaguemestre». Ceux qui accepteront d’y aller seront ceux qui auront consenti à faire les figurants dans une pièce où le pouvoir jouera le rôle principal. Ce dernier n’a en effet aucune intention de les élever au rang de partenaires politiques. Le scénario semble cousu de fil blanc. Il y aura certainement beaucoup d’agitation dans les gradins lorsque certains seconds rôles entreront en scène pour faire croire à une nouvelle trame pour sortir du «tragique».

Ce n'est pas le cas ! Le pouvoir cherche à déjouer la pression internationale par l’esbroufe. Sa réalité est perceptible dans la manière, les moyens et la violence qu’il met à étouffer dans l’œuf toute manifestation de peur qu’elle ne prenne la tournure qu’ont prise les révolutions qui ont fait chuter les régimes de Ben Ali en Tunisie et de Moubarak en Egypte.

Certains diront qu'il est facile de parler de l’étranger, ceux qui tiennent ce discours font partie du problème congolais. Ils voient se commettre tant de forfaitures et s’imposent le silence par crainte de représailles et ils veulent imposer le même silence à la diaspora. Non, Messieurs, le silence voudra dire qu’on approuve la réputation méprisable et humiliante collée à notre pays et notre peuple. Qu’il mérite le sort lamentable qui est le sien entre subir les affres d’un des régimes les plus sanguinaires et corrompus du monde qui l’opprime et pille ses richesses ou se bousculer par centaines de milliers aux portes occidentales pour quémander l’asile. Nous avons tous une obligation envers le Congo, peu importe où nous sommes.

Cette incapacité est à la base de la tragédie congolaise. Comment expliquer qu’avec tous les abus et crimes qui se commettent contre le Congo et son peuple, les politiques de l’opposition et autres intellectuels ne parviennent pas à réussir le plus basique des consensus pour donner la chance à un État de droit dans leur pays ?

« vacance de la démocratie »

Kabila_oppositionOn ne peut pas nier l’évidence. Si l’on s’accorde pour dire que le pouvoir est le pivot central du désastre congolais, on ne peut pas nier que ce sont les armés de lettrés (dont nous sommes) qui le régénèrent soit par passivité, lâcheté, indifférence ou démission. Même en exil, à des milliers de kilomètres des menaces et pressions, beaucoup s’activent à courtiser ce pouvoir d'imposture au détriment de leur peuple et leur pays. Mettre toute la responsabilité sur le compte du pouvoir, c’est donner à l’opposition (particulièrement de la mouvance démocratique) un confort qu’elle ne mérite pas. Tous les politiciens portent une part de responsabilité dans la situation actuelle du Congo. Tout le monde sait qu’il n’y a pas de grand peuple sans leaders. Et si le peuple congolais est aujourd’hui écrasé, sa fierté bousillée et sa dignité disparue, c’est tout simplement que ses leaders ont baissé les bras et déserté le terrain.

Avant les élections, vos discours et vos couffins bondés de promesses ont eu l'effet d'un baume sur le cœur, le temps d'un répit, pour des populations meurtries qui n'en espéraient pas moins de vous : la paix pour un Congo enferré à la violence; la justice pour un peuple tyrannisé, dépouillé et maltraité par ses gouvernants. Un peuple mal éduqué, mal logé et mal soigné; une vie décente pour les millions de congolais; et enfin, de l'espoir pour la jeunesse désespérée… Mais rien de tout cela ne sera au rendez-vous ni du 1er et assurément pas du 2ème mandat d'un pouvoir d'imposture. Le peuple se retrouve ballotté entre un pouvoir répressif, une élite plus souvent qu'autrement intéressée ou indifférente et une opposition pour le moins phagocytée.

Comment est-ce possible, autrement, de commettre ou de laisser commettre contre les siens tant de forfaits ? Comment est-ce possible d'être Congolais et de faire endurer tant d'échecs, et d'humiliation à son propre pays ? Quel type de haine, de vengeance, peut motiver ce sadisme incroyable contre les siens ?

Plus personne ne croit aux sérénades patriotiques et plus personne ne croit que votre opposition soit capable de bienfaits pour la République Démocratique du Congo. Force est de constater, Messieurs de l'opposition, que vous avez agi en « homme politique qui pense à la prochaine élection » et non en « homme d'état qui pense aux futures générations » et que le Congo recherche désespérément depuis des lustres.

Nos parents rêvaient de faire de nous des femmes et des hommes libres, maîtres chez nous, et ils ont payé le prix fort jusqu'au sacrifice suprême de donner leur vie. Où en sommes-nous ?

Plus d'un demi-siècle plus tard, fragilisée par la mauvaise gouvernance et menacée par des intérêts étrangers, le Congo est au cœur d'une tempête qui menace sa souveraineté, remettant en cause les acquis inestimables de la révolution de nos parents. Aujourd'hui, animés par l'amour du pays et le devoir envers notre douloureuse mais glorieuse Histoire, leurs enfants, nous tous, jeunes et vieux, femmes et hommes, légataires du testament de la révolution congolaise, entendons relever le défi de compléter l'objectif ultime de la longue lutte de notre peuple, à savoir : édifier l'état de droit au Congo. Seule alternative capable de redonner confiance aux Congolais et garantir un pays viable pour les générations futures. Grâce à la vitalité de la jeunesse congolaise, combinée à l'engagement d'intellectuels sincères, de toutes les Congolaises et Congolais qui n'en peuvent plus des crimes contre leur pays, et grâce aussi aux progrès technologiques qui permettent aux idées et au savoir de circuler, notre Congo ne tardera pas à se relever et à s'affranchir de la tutelle abusive des fossoyeurs de son indépendance. Le changement qui s'annonce se fera, et ce n'est qu'une question de temps avant de voir réhabiliter le prestige de la maison KONGO.

La dangerosité de la situation réside principalement dans l’absence de solution de sortie de crise pour le pouvoir d'imposture complice de génocide à l'Est du Congo, qui est contraint d’adopter une stratégie de fuite en avant pouvant le mener jusqu'à l’adoption de la solution de la terre brûlée inspirée des anciens bourreaux de notre peuple. Car il est acculé à rendre compte de crimes contre l’Humanité, de disparitions de personnes et de dilapidation des richesses de la nation, commis pendant l’exercice de son pouvoir.

La RDC doit manifester sa volonté de venir à bout de ce dilemme, par elle-même, sans laisser l’initiative à cet imposteur, dont l’intention ne peut aller au profit de la nation, en rétablissant l’état de droit et en laissant à la justice le soin de rétablir l’ordre à force de loi. Elle doit pour cela s’engager avec détermination au changement du système politique en refusant de collaborer avec celui-ci.

O.M..éprouve un dégoût fasciné devant la facilité avec laquelle la quasi-totalité de l’opposition s’est mise au service du pouvoir d'imposture. L’argent peut tout, et il le démontre ici brillamment... Ah Lumumba.. Mon cœur saigne, mon âme souffre, mon âme pleure !

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