«Joseph Kabila» ou "le moins mauvais" des Banyamulenge
«L’heure est grave et l’on feigne d’occulter la gravité de la situation. Il est vrai que l’habit a changé, le treillis a été troquée pour le costume-cravate. Cependant, en reprenant les mêmes pour recommencer, les congolais ne peuvent s’attendre qu’au pire».
La gouvernance est la résolution durable des problèmes. Mais, au pays de Lumumba, elle est confinée depuis l’avènement du soit disant Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo(AFDL), dans la gestion des crises que l’on fabrique délibérément. L’on commença par la première guerre d'agression en 1996 par les Banyamulenge sous prétexte de revendiquer leur droit à la nationalité congolaise jusqu’à la dernière goutte de leur sang tout en restant Rwandais dont le seul but consiste à l’annexion de l’Est de la RDC en partant du triangle intégrant tout le territoire entre les axes Bunia ( Province Orientale), Shabunda ( Sud-Kivu) et Kalemie ( Province du Katanga) en passant par le Nord-Kivu. Et en date du 17 Mai 1997, soit sept mois seulement après le déclenchement de la guerre d'agression, Mzee L.D.Kabila, qui n’était considéré que comme le porte-parole de la soi-disante rébellion « banyamulenge » fit une promenade de santé de Bukavu jusqu’à Kinshasa, détrôna le Vieux Léopard, déjà accablé par la maladie et le vent de la démocratisation qui soufflait sur le Continent et s’autoproclama Président de la République Démocratique du Congo à partir de la Ville de Lubumbashi, en évitant que les Banyamulenge déjà présents à Kinshasa ne prennent le pouvoir comme ils s’y apprêtaient déjà. L’on fabriqua un an après, en 1998, la deuxième guerre d’agression, cette guerre s’inscrivait dans la poursuite du plan de renversement de Mzee L.D.Kabila du pouvoir, dans l’espoir que l’installation d’un homme de paille à la Magistrature Suprême leur permettrait tôt ou tard de trouver des prétextes pour s’en aller créer leur propre Etat dans l’Est du Congo, à défaut de contrôler toute la République. A l'assassinat de Mzee L.D.Kabila en 2001 avec la complicité de l'Occident pour mieux piller les richesses de la République démocratique du Congo. Enfin vint, le temps de l’homme providence que l’on vendit, en 2001, au peuple Congolais parmi "le moins mauvais" des Banyamulenge.
Les mêmes causes produisent les mêmes effets
Où sont le confort et la stabilité promis ? Avec «Joseph Kabila», la gouvernance n'est nulle part, le Congolais est ballotté d’une crise à une autre. Avant même qu’il puisse reprendre son souffre après une épreuve tragique et parfois meurtrière, l’on lui prépare un test plus tragique et plus meurtrier qui prolonge le suspens, accentue l’angoisse et maintient le doute. Ainsi, il est tenu en permanence dans un état psychologique instable qui use et l’esprit et le corps. Au fait, l’on a juré de faire porter au Congolais un fardeau qu’il ne pourrait jamais supporter jusqu’à son épuisement et à la consécration de la mise en œuvre du plan macabre de balkanisation du territoire de la République Démocratique du Congo.
Le Congolais est aujourd’hui épuisé, las et trop fatigué ! Après 12 ans d’imposture, l’horizon est toujours sombre et se noircit davantage. Des crises de toutes sortes le secouent, sans que ceux qui se sont autoproclamés ses gouvernants ne bougent d’un iota. Face à la misère et la pauvreté qui gangrènent le pays, des délestages électriques, des carences d’eau potable, un pouvoir d’achat inexistant, un carnage routier sans précédent, des milliers de "Shegué-kuluna", des institutions non représentatives, des indus élus, une corruption institutionnalisée… tout cela dans l’indifférence totale des supposés gouvernants à leur tête le premier responsable du pays.
La dégradation du pays a atteint des proportions inégalées à tous les niveaux. Le mensonge, la tricherie, la falsification, la fraude, le tripatouillage, la corruption, le pillage des ressources naturelles, le détournement de deniers publics, l’ignorance délibérée de mœurs et coutumes ont contribués à conduire la société congolaise à se placer en dehors du cadre de la loi et de la foi. Rappelons qu’une telle situation n’est concevable que lorsque le symbole même de la société se trouve en situation de perversion. Il ne fait aucun doute que c’est le cas au Congo.
Sur le plan économique, nous sommes en droit de dire qu’une hirondelle ne fait pas le printemps. Le Congo se trouve encore dans la rigueur de l’hiver et ce, malgré ses ressources souterraines et les quelques bâtiments trompent œil qui ont poussé par ci par là.
Sur le plan politique, la R.D.Congo n’a pas voix au chapitre. En effet, le respect et la considération se méritent. Et il convient de reconnaître que la RDC n’a absolument rien fait pour un tel mérite. La démocratie ne connaît pas, le respect de droit de l’homme n’est pas la tasse de café du «raïs congolais». Pour le reste on peut se contenter de n’importe quelle position qu’on veille bien nous attribuer. Drôle d’ambition.
Sur le plan diplomatique, notre diplomatie ne peut décoller et porter la voix du Congo parmi celles du peléton de tête des pays du continent en particulier et au niveau des pays émergeants en général que lorsque le pays accepte de procéder à des réformes institutionnelles substantielles et entre de pleins pieds dans une véritable logique démocratique.
Mais comment peut-on prendre en charges les préoccupations de Congolais, quand on s’affaire à diviser le pays ? La balkanisation est en marche : le président est aux abonnés absents, le Nord-Kivu et le Katanga sont en guerre crise, le génocide congolais n'a aucune visibilité au devant de la scène médiatique internationale, les manipulations sont flagrantes, le gouvernement fantoche et incapable de répondre aux aspirations des populations, la Communauté internationale, complice des mascarades que prépare le Rwanda…Voilà un énième accord qui va tenir le Congolais en haleine pendant un bon bout de temps. Le temps qu’il faut pour qu’un clan prenne le pouvoir ou bien, pour que l’autre clan le maintienne.
Au final, la gouvernance versus «Joseph Kabila» n’est qu’un cycle infernal de crises dévastatrices, de manipulations grossières, d’agitations de sérail qui visent plus à maintenir le Congolais dans un état permanent de non confort et de non stabilité...
O.M.. Ecclésiaste 10.16 dit: « Malheur au pays dont le roi est un enfant et dont les princes mangent dès le matin ! »