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LOSAKO
30 octobre 2006

Tout se jouera au taux de participation

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Le taux de participation : l’élément moteur

Par ailleurs, on ne peut que regretter des incidents signalés dans les provinces de l’Equateur et du Sud-Kivu. Dans le premier cas, il y a eu tentative de bourrage des urnes et dans le second une supercherie à l’endroit d’une personne de troisième âge. De tels comportements sont condamnables et leurs auteurs, une fois leur culpabilité établie, doivent subir la rigueur de la loi. Tout comme on peut reprocher à la CEI certaines insuffisances devant des cas d’absence de certains paquets de bulletins de vote en nombre insuffisant dans quelques bureaux de vote, tant à Kinshasa que dans les provinces. Mais à partir de 17 heures, hier dimanche, certains bureaux avaient clôturé pendant qu’à Kinshasa on votait encore à cause de la pluie torrentielle qui s’était abattue au cours de cette journée dominicale.

Mais qui de Joseph Kabila et de Jean-Pierre bemba Gombo l’emportera ? Question difficile et il faudra bien prendre son mal en patience pour attendre les premières tendances de la Commission électorale indépendante pour en savoir plus. Cependant, tout se jouera au niveau du taux de participation.

En effet, lors du premier tour, le 30 juillet 2006, le taux de participation était de 75% des personnes enregistrées : celles qui avaient obtenu leur carte d’électeur. C’est-à-dire 25 millions d’électeurs. Ce taux sera-t-il battu ?

A analyser certaines données, l’on doute fort que l’on atteigne ce plafond. La première cause est que la campagne électorale du deuxième tour n’a pas été éclatante. Elle a été plutôt terne. Ce qui n’a pas permis une grande mobilisation des populations dans la quête de convaincre surtout les indécis. Joseph Kabila et Jean-Pierre Bemba, pour des raisons de sécurité, surtout, n’ont pas quitté la capitale. La peur les a contraints à mobiliser leurs troupes à partir de leurs bureaux ou états majors. Au-delà, ils n’ont pas permis à la population congolaise de prendre connaissance de leur programme d’action et de leur projet de société. Or, l’enjeu du second tour de la présidentielle 2006 résidait dans la présentation du programme et projet de société de deux candidats, de façon plus détaillée. Les préoccupations du peuple congolais n’ont pas été rencontrées.

Autre raison plausible : le manque d’intérêt pour certains électeurs. En effet, l’électorat naturel et fidèle à certains candidats malheureux du premier tour ne s’est pas donné de la peine de se rendre aux urnes. Par fidélité, le vote n’avait plus d’intérêt pour cet électorat.

En plus, les observations relévées lors du permier tour, pour des longues distances à parcourir n’ayant pas trouvé de réponses, il n’était plus question de s’imposer les mêmes sacrifices.

On pourrait en dire autant en s’appuyant sur certaines alliances scellées dans les deux camps. Il n’est pas acquis que les voix des uns et des autres bénéficieront automatiquement aux deux adversaires du second tour. Cela n’est pas acquis d’avance. Tous ces faits se répercuteront sur le taux de participation. Le taux des abstentions

Cela va de soi. Plus le taux de participation est faible, plus grand sera le taux des abstentions. En fait, dans cette catégorie se recrutent les indécis. Ceux qui attendaient le programme d’action et le projet de société pour se déterminer. Aucun des candidats n’ayant eu suffisamment le temps de s’attarder sur ces points importants, il n’est pas exclu que certains compatriotes n’aient pas effectué le déplacement ver les bureaux de vote.

Dans cette catégorie, il faudra également s’interroger sur l’impact de la consigne de neutralité donnée par certains partis politiques. En l’occurrence l’UDPS et le RCD. Dans l’ hypothèse où cette consigne sera suivie, il est entendu qu’il y aura un effet d’entraînement sur le taux de participation avec toutes ces abstentions.

Au demeurant, le sort de Joseph Kabila et de Jean-Pierre Bemba se jouera au taux de participation. En attendant, les dés sont jetés. Il faut donc se résoudre, dans le calme, à attendre la promulgation des tendances par la Commission électorale indépendante. L’on s’attend à ce que la Cei le fasse dans un délai court pour éviter des spéculations porteuses des germes de la violence.

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