Course au gouvernorat du Katanga, les Balubakat en guerre contre Moïse Katumbi !
La CEI vient de publier les résultats provisoires des élections provinciales. La ville de Lubumbashi a livré ses secrets. Le PPRD et ses alliés ont raflé la quasi totalité des sièges. En principe, les lieutenants de Joseph Kabila devraient jubiler. Mais seulement voilà, les ambitions personnelles sont sur le point de prendre le dessus sur la cohésion du groupe. Pour des raisons subjectives relevant du tribalisme et même de la xénophobie, Moïse Katumbi, candidat déclaré au Gouvernorat de la province du Katanga fait peur à ses collègues de l’AMP. Ceux qui le combattent l’accusent de tenir des propos qui ne plaisent pas à la communauté Balubakat. Moïse, semble-t-il, change constamment de langage selon les circonstances. On avance que ses nombreux dons à la population sont une préparation psychologique face à des échéances à venir que l’homme le plus populaire de Lubumbashi préparerait soit pour lui-même, soit pour son frère aîné Soriano Raphaël Katebe Katoto. De Moïse, on dit qu’il accuse plusieurs insuffisances qui risqueraient de rendre la province du Katanga ingouvernable. Il aurait tendance à recourir à la rue, une méthode jugée dangereuse pour la stabilité du pouvoir. Le discours de Moïse Katumbi blesserait les Balubakat parce qu’il demande à ses frères du centre et du sud Katanga de le soutenir afin que les richesses du sol et du sol leur soient profitables. Le gars est accusé de tous les péchés d’Israël. C’est vraiment comme quand quelqu’un veut noyer son chien. Moïse ne pèse pas ses mots, radote quelqu’un. Il est très conflictuel avec ses amis, renchérit un autre. Comme pour attester, on cite Muyambo, Kisula, Nazem, Edo Kasongo, …
Bien plus, le pouvoir lui monterait à la tête au risque de se retourner contre le Chef de l’Etat. Plus grave, les adversaires de Moïse Katumbi l’accusent d’avoir financé des rebellions en Angola et en Zambie. Cela expliquant cela, on brandit la menace d’une hypothétique fermeture des frontières en cas de son élection au sommet de la province du Katanga. Des bobards. Tous les coups sont permis, pourvu que l’ennemi soit terrassé. Pauvre Moïse, tu apprendras ainsi la cruelle et dure réalité. En politique, on n’a pas d’amis, rien que des intérêts à défendre.
Gabriel Kyungu, le fils préféré des Balubakat
C’est Gabriel Kyungu wa Kumwanza qui est le candidat naturel et désigné des Balubakat. La direction nationale de cette communauté ne s’en cache pas. Dans des documents qui circulent sous les mentaux, plusieurs faits sont relevés. L’Assemblée provinciale du Katanga sera largement dominée par les Balubakat. Il suffit de consulter le site de la CEI pour s’en rendre compte. Première raison pour que le Katanga soit dirigé par un Mulubakat.
Les auteurs d’une correspondance voulue secrète adressée au Président de la République à la date du 15 novembre dernier arguent que dans trois ans, la province du Katanga sera divisée en 4 provincettes. Il faut à tout prix que la communauté ait le gouvernorat afin de préparer les infrastructures devant rendre viables ces provincettes. Autre chose, le pouvoir du Chef de l’Etat doit être consolidé. Dans ces conditions, il n’y a qu’un Mulubakat qui peut empêcher toute dérive. Ce qui, poursuit le document, est en contradiction avec l’orgueil affiché par les originaires du Sud Katanga. « Surtout leur tête de liste Moïse Katumbi est à considérer comme une volonté de revanche, source d’un conflit ».
Pour finir, la correspondance conclut qu’à Lubumbashi, plusieurs divisions, structures bancaires et autres postes de direction sont dirigées par les Balubakat. « Remettre le pouvoir à des mains incertaines serait une menace pour la survie de notre communauté ».
Monnaie de singe ?
Moïse Katumbi, ce n’est qu’un secret de polichinelle, s’est beaucoup battu pour la brillante élection du Président Joseph Kabila. On l’a vu sillonner le centre et l’Est de la République. Il a même renoncé à son mandat de Député national pour se rabattre sur la province au grand bonheur de ses suppléants.
Comment les loups vont se manger ? Hier, il faisait la fierté de Kabila. Mais aujourd’hui, il se serait subitement transformé en un loup ravageur. Non. Trop, c’est trop, affirmait un de ses proches. « Le Chef de l’Etat Joseph Kabila doit ouvrir l’œil et le bon pour éviter que cette machination ne résiste au temps », soutient-on.