Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LOSAKO
12 décembre 2006

Paris accusée de cacher la boîte noire de l'avion de Habyarimana

L’un des réacteurs de l’avion de l’ancien président rwandais Juvénal Habyarimana.

Un des Réacteurs du Falcon 50
C’est le 6 avril 1994. Il est presque 18 H 30 lorsque le Falcon 50 No 9XR-NN du Président Juvénal HABYARIMANA décolle de Dar-es-Salaam. A bord de cet avion étaient douze passagers de nationalité rwandaise, burundaise et française.
L’avion arriva à Kigali ce même 6 avril 1994 aux environs de 08h23 et, au moment où il allait atterrir sur la piste de l'aéroport de Kigali, il fût frappé et atteint par des missiles d'un solénoïde-air. Des douze voyageurs, aucun n’a survécu. Avec leur mort fut engagé le début d’un calvaire et d’un combat pour les familles des victimes qui après plus de dix ans n’a toujours pas abouti.
Cet attentat, attribué à Paul Kagame, a marqué le déclenchement du génocide rwandais.

Le ministre rwandais des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Charles Murigande a mis, mardi, la France au défi d'enquêter pour retrouver la boîte noire de l'avion de l'ex-président rwandais Juvénal Habyarimana abattu dans la soirée du 06 avril 1994 au-dessus de Kigali, déclarant que celle-ci doit contenir les enregistrements à propos des parties impliquées dans cet attentat.

"Les Français sont en possession de cette boîte noire et nous leur demandons de nous la remettre pour connaître le responsable de cet attentat", a-t-il accusé, lors d'un débat radiotélévisé sur cet accident, à l'origine de la récente rupture des relations diplomatiques entre Paris et Kigali.

Le Dr Muligande a ajouté que la France cherche, en fait, des boucs émissaires lorsqu'elle reproche au Front patriotique Rwandais (FPR) et au président rwandais, Paul Kagamé d'avoir commandité cet attentat.

"Les Français se sont toujours montrés hostiles aux programmes du gouvernement rwandais depuis la fin du génocide. Ils ont toujours continué à reprocher aux actuelles autorités rwandaises d'être derrière cet acte, mais ils n'ont pas voulu enquêter sur la boîte noire de l'avion dont personne ne sait, à ce jour, où elle se trouve", a-t-il insisté.

"Nous sommes sûrs et certains du rôle joué par le gouvernement français dans cette affaire", a poursuivi le chef de la diplomatie rwandaise, qui s'est interrogé sur cette attitude "complaisante" de Paris qui, a-t-il dit, ne cherche pas à enquêter sur le lieu où est caché la boîte noire de l'avion abattu.

M. Murigande a, à ce propos, indiqué que les ex-Forces armées rwandaises (ex-FAR) soutenues par l'armée française, qui assuraient la protection de l'aéroport à l'époque, s'étaient déployées rapidement sur le lieu du drame après l'accident, pour bloquer l'accès à ce secteur aux éléments des casques bleus de la Mission des Nations unies pour l'assistance au Rwanda (MINUAR).

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
LOSAKO
  • Le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde, ils peuvent se faire entendre.. Oui, je veux donc parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Catégories
Publicité