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LOSAKO
15 décembre 2006

Troisième République: La RDC entre le contrôle international et sa souveraineté

L’accomp88013agnement de la communauté internationale sous ses multiples formes ne va pas s’arrêter avec la fin du processus électoral. Car, apparemment le problème du redressement politique et économique de la RDC demeure entier. C’est le sens à donner à la mise en place d’un nouveau mécanisme chargé de la coordination effective des donateurs ». Une structure appelée à remplacer l’actuel Ciat (Comité international d’accompagnement de la transition). Dès lors, la 3ème République se trouve face à un dilemme : le contrôl international de sa gestion et la sauvegarde de sa souveraineté.

Le Comité international d’accompagnement de la transition (Ciat), constitué des membres du Conseil de sécurité de l’Onu et des pays voisins de la République démocratique du Congo, s’apprête à plier bagages.

Il est arrivé au terme de sa mission avec l’élection du président Joseph Kabila et l’installation de l’Assemblée nationale le 22 septembre 2006. D’ores et déjà on envisage de le remplacer par un mécanisme chargé notamment de la « coordination effective des donateurs ».

Selon un rapport officiel, « il est envisagé, en accord avec le gouvernement (congolais), que ce mécanisme joue un rôle important en assurant une coordination effective des donateurs, en encourageant la bonne gouvernance et en servant d’instance de dialogue politique avec le gouvernement élu ».

Le patron de la Monuc, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, a été prié d’entamer des consultations en ce sens avec les parties prenantes concernées, rapporte le document.

EVITER UN GROUPE DE TRAVAIL INTERNATIONAL (GTI) A LA CONGOLAISE

Les Nations unies proposent, donc, aux parties prenantes dans le dossier RDC, d’envisager « dans les plus brefs délais », de créer un mécanisme de coordination et de soutien destiné à remplacer le Ciat. Mais en même temps, il est constaté une crainte virtuelle, celle de voir ledit mécanisme se transformer en un nouveau Groupe de travail international (GTI) appelé à régenter, comme c’est le cas en Côte d’Ivoire, la RDC.

A ce propos, les analystes politiques estiment que ce mécanisme, s’il est mis en place, devrait se consacrer à la seule coordination des dons et appuis financiers destinés à la RDC. Se mettre à interférer directement ou indirectement dans la prise de décisions du gouvernement congolais et la gestion des affaires de l’Etat replongerait le pays dans la situation de crise. A l’instar de la Côte d’Ivoire, aujourd’hui prise dans un piège sans fin. La raison avancée est que la RDC n’a plus besoin d’être placée sous la coupe de la communauté internationale du moment qu’elle dispose désormais des autorités politiques élues, donc légitimées.

LE DILEMME CONGOLAIS

La mise en place de cette nouvelle structure d’accompagnement de la RDC par la communauté internationale appelle quelques observations. Elle est révélatrice de la fragilité de la future législature qui consacre l’entrée de la RDC à l’ère de la démocratisation et de la bonne gouvernance, notions qui ont défaut au pays depuis plus de quatre décennies.

Ne pouvant se relever seule de sa longue léthargie, la RDC a besoin des ressources extérieures pour financer son économie, d’autant que la production est quasiment nulle. Toutefois, il se pose le problème de la bonne gouvernance, autrement dit les nouveaux dirigeants doivent donner des garanties de la bonne gestion des fonds qu’ils vont recevoir. Les mêmes garanties sont exigées concernant les ressources nationales.

Par ailleurs, cette « trop grande préoccupation » de la communauté internationale vis-à-vis de la RDC au-delà de la période de la transition n’est pas gratuite. Elle procéderait de la préservation d’intérêts géostratégiques et économiques majeurs qui chiffreraient par milliards Usd. Il faut donc veiller au grain. Est-ce que les Congolais comprennent ces enjeux et se disposer à donner du répondant ? C’est là toute la question, laquelle les place devant un dilemme : comment préserver sa souveraineté et accepter l’aide étrangère sans tomber sous le coup d’une tutelle qui dérange les bonnes consciences.

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