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LOSAKO
28 décembre 2006

RD Congo : Besoin de révolution

Campagnepresidentielle9a_tLa fin de l’année se termine dans la morosité. Les investisseurs attendent l’assainissement de l’environnement économique avant de se prononcer. Les indicateurs économiques sont figés au rouge. Les experts du FMI ont émis à ce sujet leurs préoccupations dans un mémo interne daté du 12 octobre sur « l’ampleur du relâchement budgétaire constaté depuis fin juin ainsi que sur les pressions inflationnistes et de change qui en ont résulté ». D’autres sources affirment que l’espace présidentiel a vidé les caisses de l’Etat. Alors que le pays a besoin d’aide financière urgente, les institutions de Bretton Woods conditionnent leur appui à la mise en place d’une bonne gouvernance et d’un plan d’austérité draconien. Après une campagne électorale féroce, la population demeure tétaniser et croupit dans sa misère sans perspective d’amélioration. Un informateur a été nommé pour dégager une majorité parlementaire alors que l’on croyait que le triomphe de l’AMP suffisait. Vraisemblablement la bataille des clans a-t-elle commencé ? Quelques positionnements des politiciens s’opèrent dans l’indifférence générale. Le Congo entre donc en 2007 avec une économie délabrée et une population clochardisée. L’occident qui a organisé et financé les élections congolaises est satisfait avec l’élection de son candidat à la magistrature suprême. Le Congo demeure cependant un vaste chantier. Mais le « président élu » n’a pas de programme chiffré. La population continue à survivre avec moins d’un dollar US par jour, selon les statistiques de l’ONU. Quelques 46 années après la décolonisation du Congo, le pays semble s’installer dans un néo-colonialisme qui a encore de beaux jours devant lui. Lumumba voulait un pays politiquement et économiquement libre. Laurent Désiré Kabila ne préconisait pas autre chose que la poursuite de cet objectif. Mais les faits attestent que Joseph Kabila s’est inscrit dans un registre diamétralement opposé. Il a démantelé la Gécamines  et hypothéqué la Miba (société d’économie mixte de diamants), deux fleurons de l’économie congolaise. Dans son discours d’investiture, aucune référence à Mzee Kabila. On rappelle que sous la bénédiction de Joseph Kabila, des contrats léonins ont été signés avec des personnes n’ayant aucune capacité d’investissement tel que Dan Getler. Cela traduit bien la rupture avec l’idéologie de Lumumba, assure un observateur. Le pouvoir congolais est éloigné du peuple, constate-t-il. Au lieu des réjouissances populaires après une nette victoire avec plus de 58 %, selon la cour suprême de justice, Joseph Kabila a organisé la cérémonie de son investiture présidentielle dans un coin derrière le palais de la nation avec quelques invités bien ciblés. Un silence abasourdissant a été constaté au sein de la population, comme chez les membres de la diaspora. Voilà en gros la situation qui attend le nouveau gouvernement. Aura-t-il les moyens de conjurer le sort ? Rien ne permet de répondre par l’affirmatif. Le formateur qui sera nommé cette semaine, Antoine Gizenga sans nul doute, formerait un gouvernement où l’on risque de retrouver des personnes citées dans le panel des experts onusiens comme « pilleurs présumés des ressources naturelles du pays ». De même des personnes épinglées dans les « rapports Bakandeja et Lutundula », comme « auteurs présumés des malversations financières ». Le moyen unique pour hâter la « libération » reste « la rue », selon un analyste Congolais. Il faut que les Congolais se re-approprient leur pays et organisent eux-mêmes leurs élections « démocratiques, libres et transparentes », dont les résultats seront opposables à tous. Il s’agit d’un travail de longue haleine. Mais la victoire est au bout de l’effort. En attendant, le pays s’enfonce encore d’avantage dans un régime où des prisonniers d’opinion sont légions. Le cas des militants de l’UDPS et celui de Me Marie-Thérèse Nlandu, notamment. La représentation nationale s’oriente vers une composition où son Bureau serait totalement dominé par les partisans de Joseph Kabila. Le secrétaire permanent de l’Alliance pour la majorité présidentielle (Amp), Lambert Mende Omalanga avait déclaré : « Le bureau définitif sera dirigé exclusivement par l’Amp, le Palu et l’Udemo ». Ce monolithisme rappelle le régime du « Parti-Etat ». 

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