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LOSAKO
27 février 2007

Gizenga promet la prison aux voleurs et corrompus !

gouvernement_assemblee_marcLes ministres et mandataires sortants vont être audités avant toute remise- reprise avec l’équipe Gizenga. Malheur à ceux qui seront pris la main dans le sac. Le Premier ministre Antoine Gizenga s’est engagé devant les députés, samedi 24 février, à ouvrir les portes de la prison, le cas échéant, à recourir à la casse des pierres pour sanctionner les corrompus et les voleurs. Même les membres de son gouvernement sont révocables à tout moment.

C’est peut-être le déclenchement de la lutte contre la corruption, l’enrichissement sans cause et l’impunité. Le Président Kabila l’avait annoncé dans son discours d’investiture le 6 décembre 2006, le Premier ministre Antoine Gizenga a pris l’engagement de la faire aboutir. Quand Gizenga lance, au Palais du Peuple, son vaste et ambitieux programme de refondation du Congo, les Kinois se sont dits : « ça y est, le pays a connu un tournant décisif de son histoire politique ».

Le samedi 24 février 2007, à l’Assemblée nationale, dans une ambiance électrisée où des ovations, acclamations et autres sifflets se sont mêlés, formant ainsi un brouhaha, le mythique Antoine Gizenga Fundji, que l’on surnomme affectueusement « Yandi ve », a réussi son premier examen de passage. Avec 295 voix pour, 94 voix contre et 8 abstentions sur un total de 397 votants, le Programme du Gouvernement, à mettre en exécution pendant les cinq prochaines années, a obtenu le quitus des députés. Entraînant ainsi l’investiture tant attendue de toute l’équipe gouvernementale, composée de 59 membres, hormis le fameux ministre du Commerce Extérieur, André Kasongo Ilunga, dont les services du Premier ministre s’emploient activement à retrouver les traces après toute une architecture intellectuelle mise en place par les responsables de l’Unafec, le parti politique qui avait présenté son nom à Gizenga. La cérémonie qui a commencé à 13 heures 15’ pour se terminer vers 16 heures a connu son point culminant avec la remise, au Premier ministre Antoine Gizenga, de la motion d’investiture par le président de la chambre basse du Parlement, l’Honorable Vital Kamerhe.

Elégance dans les réponses

Bien avant les clous de l’investiture du gouvernement, le Premier ministre de la troisième République, Gizenga Fundji, s’est donné la peine de répondre aux 19 préoccupations de la plénière quant à la manière selon laquelle sera exécuté le programme. Dans une démarche pédagogique, il a expliqué les tenants de l’affaire André Kasongo Ilunga, ministre du Commerce Extérieur introuvable jusque là et a promis d’y revenir avec force détails dès lors qu’il sera en possession des aboutissants. Concernant la représentativité nationale du Gouvernement, Yandi Ve a affirmé que le gouvernement n’est pas une institution qui représente les tribus, mais plutôt l’Etat congolais dans son ensemble. Pour les cas d’incompatibilités relevés parmi les membres de son équipe, Gizenga ne s’est pas opposé sur la démarche. Néanmoins, il a demandé aux concernés de se mettre en ordre dès l’investiture du gouvernement. S’agissant des chiffres qui n’ont pas été indiqués dans le Programme, le Premier ministre a déclaré qu’il était hasardeux de donner des éléments chiffrés sans devoir faire, au préalable, un état des lieux de l’héritage du schéma 1+4. « Il faut un inventaire de l’actif et du passif », a-t-il soutenu. Cela, sous les acclamations prolongées de l’ensemble des députés. S’agissant de la corruption, son cheval de bataille, le patriarche s’est dit déterminé à instruire le ministre de la Justice pour que tout soit mis en œuvre pour que des sanctions exemplaires soient prises à l’encontre des voleurs et des corrompus. 

La question de contrats léonins n’a pas échappé aux cribles. Le vieux compagnon de Lumumba a réaffirmé sa volonté de voir tous les contrats  réévalués ou revisités  dès lors qu’ils n’ont pas tenu compte de l’intérêt du peuple congolais.

Acte d’engagement

Après avoir satisfait à la curiosité des députés, Yandi Ve a pris un certain nombre d’engagements dans la conduite des affaires de l’Etat durant ce quinquennat. Parmi ceux-ci, pousser à la démission tout ministre défaillant, maintenir le dialogue permanent avec l’Assemblée nationale et être proche de l’opposition et à son écoute pour relever les défis majeurs qui attendent le Congo.

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