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LOSAKO
27 février 2007

Joseph Kabila docteur honoris causa de l'ERM

congomanLe ministre belge de la Défense, André Flahaut (PS), cité par la presse de Kinshasa lundi, a indiqué que le président congolais, Joseph Kabila, était attendu à Bruxelles pour y recevoir un diplôme de docteur honoris causa de l'Ecole royale militaire (ERM). "Ce diplôme lui sera remis en mains propres lors de son prochain voyage en Belgique. Nous venons de lui transmettre une invitation dans ce sens", a précisé M. Flahaut au cours d'une conférence de presse donnée vendredi dernier à Kinshasa. A Bruxelles, on indique à l'ERM que cette décision a été prise en raison du grand nombre de Congolais reçus en formation à l'Ecole et pour rendre hommage à Jospeh Kabila après son élection démocratique. Certains analystes pensent que M. Flahaut - qui, en privé, souligne sa bonne entente avec le jeune chef d'Etat congolais - a dû peser directement sur cette décision. Parcours peu classique Joseph Kabila s'est retiré de l'armée congolaise pour se présenter à l'élection présidentielle, l'an dernier, alors qu'il était général major. Ce grade, comme celui de beaucoup d'officiers congolais, ne résulte pas d'une formation classique, ni d'une patiente ascension gagnée sur le terrain : elle est le résultat de nominations accélérées, décidées pour remplir le vide laissé par la défaite de l'armée de Mobutu en 1997. Joseph Kabila a cependant une expérience pratique puisqu'il a fait partie de l'armée rwandaise avant la chute de Mobutu et qu'il a été officier de l'armée congolaise durant la guerre contre le Rwanda (1998-2002). L'armée congolaise est aujourd'hui considérée comme le problème majeur qui se pose à la reconstruction du pays. "La priorité des priorités, sans quoi il n'y aura ni paix, ni développement, c'est la réforme du secteur de sécurité - l'armée, la police et la justice", nous déclarait dernièrement Aldo Ajello, envoyé spécial de l'Union européenne dans les Grands Lacs depuis onze ans. L'armée est, selon l'Onu, le principal auteur des violations des droits de l'homme dont souffrent les Congolais - parfois journellement, dans les Kivu et dans certaines régions de la Province orientale et du Nord-Katanga notamment. Le processus de désarmement et démobilisation des combattants des différentes milices et de leur intégration dans l'armée ou réinsertion dans la société, accuse un important retard, qu'Amnesty International, dans un récent rapport (janvier 2007), attribue notamment à des problèmes de coordination, un manque de clarté entre les trois institutions gouvernementales responsables, "la concurrence et les conflits" entre elles. Le tout assurant des conditions de vie "effroyables" aux démobilisés. Trois ans et demi après le début de la transition, en juin 2003, on ne dispose pas encore d'un état des lieux précis des effectifs des trois armes et de l'arsenal dont dispose la sécurité. Massacre de civils De nouvelles brigades "intégrées" (composées de soldats venus des différentes armées belligérantes) ont été mises sur pied mais trop rapidement pour leur assurer une véritable formation. La mieux formée (3 mois, contre 45 jours pour la plupart des autres) est la 1re Brigade, formée par des militaires belges. Treize de ses membres ont été condamnés le 19 février dernier à la réclusion à perpétuité pour le massacre d'une trentaine de civils qu'ils devaient protéger. Selon Amnesty, "la façon dont est conduite la réforme de l'armée risque de compromettre l'ensemble du processus politique et la stabilité future du pays".

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