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LOSAKO
14 mars 2007

Kinshasa et Luanda négocient

angolapresidLa crise frontalière entre la République démocratique du Congo et la République d'Angola est désormais une réalité. Depuis hier, une forte délégation angolaise séjourne à Kinshasa. Sur la table de négociations : le tracé frontalier et l'occupation d'une partie du territoire congolais par les troupes angolaises. Le président angolais a envoyé une importante délégation auprès du président Joseph Kabila.

Un nouveau feuilleton entre la Rdc et l' Angola est en train de s'ouvrir. Le président de la République d'Angola, José Edouardo dos Santos, vient d'envoyer depuis hier mardi, une forte délégation de son pays à Kinshasa. De source officielle, dit-on à Luanda, cette délégation angolaise étudiera avec les autorités congolaises " le récent problème frontalier, plus précisément dans la borne 21, dans la province de Lunda Norte, dans le Nord de l' Angola. ".

L'arrivée de cette délégation, on le sait, a été annoncée lundi par le ministre d'Etat en charge de l'Intérieur, le général Denis Kalume. Elle fait suite à l'occupation par les forces armées angolaises de onze villages du territoire de Kahemba. Des experts congolais envoyés sur place avaient pour mission de retrouver les bornes, surtout la borne 21 en vue de déterminer la ligne de démarcation entre la Rdc et l'Angola, à partir de cette partie de la province de Bandundu. Et éventuellement obtenir le retrait sans délai des forces armées angolaises.

L'amorce des négociations entre les délégations des deux pays marque un nouveau feuilleton dans les relations entre la République démocratique du Congo et l'Angola.

UN NOUVEAU FEUILLETON

La composition et l'importance de la délégation angolaise révèlent que l'affaire n'est pas un fait divers ; au contraire, cela démontre le caractère crucial qui revêt cette question. Cette délégation est conduite par le ministre angolais des Relations extérieures, Joâo Bernardo de Miranda.

Dans sa suite, le ministre angolais de l'Intérieur, le chef d'Etat-major général des Forces Armées Angolaises (FAA), le chef des Services d'Information militaire, le Commandant général de la Police nationale ainsi que le Commandant de la Police frontalière.

S'il faut se fier aux écrits de l'Agence angolaise de presse ( Angop), le problème est perçu autrement en Angola. Il s'agit d'un fait qui se déroule en territoire angolais et non congolais. La source officielle angolaise indique, en effet, que les délégués de Edouardo Dos Santos à Kinshasa vont " étudier avec les autorités congolaises le récent problème frontalier, plus précisément dans la borne 21, dans la province de Lunda Norte, dans le Nord de l' Angola ". La même source rappelle que " les autorités congolaises ont dernièrement accusé que depuis le 29 janvier 2007, les effectifs des FAA auraient occupé onze des localités du territoire de Kahemba dans la partie congolaise de Bandundu, au sud de la Rdc ".

Le rappel de ces propos est d'importance, car il permet d'avoir une idée sur le climat des négociations. La première interprétation que l'on peut s'imposer à cette étape est que la partie angolaise ne reconnaît pas, du moins jusque là, avoir occupé les localités congolaises et qu'il existerait bel et bien un problème frontalier à partir de leur province de Lunda Norte.

Il n'est pas exclu que cette affaire soit en train de prendre, lentement mais sûrement, une tournure aux allures du conflit qui a opposé le Cameroun au Nigeria en ce qui concerne la presqu'île de Bakassi. Quel que soit le résultat auquel on pourrait aboutir, ce nouveau feuilleton pourrait échouer devant des instances judiciaires internationales. Les négociations s'annoncent serrées, dès lors que l'on aura recouru aux archives de 1891 et que l' on rappelle l'existence des frontières de 1885 héritées de la colonisation à l' accession des pays à l' indépendance. Ajouter à cela le fait que la région disputée regorge du diamant.

Il est un fait que ce nouveau feuilleton suscite plusieurs interrogations, et bien sûr des appréhensions également. Car, depuis des décennies, c'est la première fois que l'Angola et la Rdc sont confrontés à un problème sérieux de frontière. Ce tracé frontalier pourrait déstabiliser certaines habitudes et affecter les relations transfrontalières. Or, au regard de la longue et riche histoire entre le Congo-Kinshasa et l'Angola, on ne saurait imaginer les conséquences au plan culturel, économique, politique et social.

PRIVILEGIER LA VOIE DIPLOMATIQUE

Ce qui expliquerait peut être ce lourd silence entre Kinshasa et Luanda. Ou encore la taille de la délégation angolaise pour amener la prise des décisions à un niveau plus élevé. Mais également cet intérêt manifeste du chef de l'Etat angolais de saisir directement son homologue congolais par le biais d'un message écrit. Le " message du Président Dos Santos à son homologue congolais, Joseph Kabila, dans lequel il aborde les questions d'intérêt bilatéral et réitère la volonté du Gouvernement angolais à poursuivre le travail de renforcement des liens d'amitié et de coopération ainsi qu'à approfondir la confiance mutuelle entre les deux pays ".

Confiance mutuelle : le mot est lâché et indique qu'il ne serait pas du tout surprenant que la voie diplomatique soit privilégiée pour résoudre cette crise frontalière qui pose déjà un antécédent fâcheux dans les relations entre les deux pays. Le Gouvernement Gizenga saisira sûrement cette opportunité pour régler totalement la question et donner une vraie image de la diplomatie congolaise qui privilégie la convivialité politique, dans l'intérêt supérieur des deux Nations et des deux peuples.

Mbusa Nyamwisi : " Tout sera mis en œuvre pour résoudre ce différend "

La réunion bipartite ouverte ce mardi matin à Kinshasa se poursuivait encore hier dans l' après-midi. Dans son intervention, le ministre angolais des Relations extérieures, Joao Bernando Miranda a affirmé que son pays n'a pas occupé un morceau de terre de la RDC et n' a ni des visées d'une attaque militaire quelconque contre ce pays.

Cette rencontre de Kinshasa tenue au ministère des Affaires étrangères, est la première depuis le début de l'affaire considérée comme l'occupation par les forces de l'ordre angolaise de 11 localités du territoire de Kahemba, dans le Bandundu, sur le sol de la République démocratique du Congo. La partie angolaise aux discussions propose la création d'une commission mixte chargée plutôt de localiser les 112 poteaux limitant la frontière entre la RDC et l'Angola.

De son côté, le ministre congolais des Affaires étrangères et à la Coopération internationale, Mbusa Nyamwisi, a indiqué que " tout sera mis en œuvre pour résoudre ce différend ". L'homme d'Etat congolais estime que la rencontre de Kinshasa entre les deux parties offre une opportunité de résoudre la question des tracés frontaliers. " Rien ne pourra détruire les relations diplomatiques entre la RDC et l'Angola ", a conclu Mbusa Nyamwisi.

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Commentaires
R
BA CONGOLAIS TOZALI KOLALA KABILA ASI ATEKI <br /> ELOKO AYELAKI YANGO WANA PE RWANDA AKOZWA PARTIE NAYE PE ALINGI ALONGOLA BA OFFICIERS YAZ LIKOLO BAKENDE NA RETAITE BOZALIKOLALA . bandundu ezali kokendepe natango ya mobutu esalama ata te<br /> <br /> kabila zoba ya tshitshi alobelaki bino tokende te lelo omni losako
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