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LOSAKO
27 mars 2007

Kabila: Il y a quelqu'un (M. Bemba) qui a essayé de se mettre au dessus de la loi ... et la loi vient de le remettre à sa place

Le président a refusé de se prononcer sur le sort de M. Bemba, alors qu'une "procédure judiciaire" a été engagéejk_applaudis.

De son côté, l'ancien vice-président s'est dit prêt lundi à partir en exil s'il n'avait pas de "garantie" sécuritaire et a accusé M. Kabila de vouloir se "débarrasser" de lui dans un entretien au quotidien Le Monde.

Lundi soir, son parti, le Mouvement de libération du Congo (MLC) a condamné dans un communiqué "les menaces en tout genre qui pèse sur son président national" et considéré qu'il était "nécessaire et urgent qu'une solution politique soit trouvée à la crise pour préserver le processus de démocratisation encore fragile dans (le) pays".

Le président de République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a pleinement justifié lundi l'emploi de la force armée contre la garde rapprochée de l'ex-vice-président Jean-Pierre Bemba la semaine dernière à Kinshasa, où "il fallait à tout prix rétablir l'ordre".

Le jeune chef de l'Etat (35 ans), arrivé au pouvoir en 2001 après l'assassinat de son père, le président Laurent-Désiré Kabila, et élu en octobre 2006, s'est posé en garant de la Constitution et a démenti toute intention d'"instituer un parti unique" en RDC.

Face à "une milice qui avait pour objectif de s'en prendre aux sièges des institutions, qui avait pour but de contrôler la capitale", "il fallait à tout prix rétablir l'ordre", a affirmé M. Kabila au cours d'une conférence de presse au palais présidentiel à Kinshasa.

"Le problème n'était pas politique, le problème était militaire et sécuritaire. (...) Ce n'est pas par la négociation qu'on assure la sécurité", a-t-il martelé, alors que l'ONU et plusieurs puissances avaient appelé à la reprise du dialogue pour dénouer cette crise.

Selon un dernier bilan établi lundi par l'ONG Caritas, 155 personnes ont été tuées et 150 grièvement blessées lors d'affrontements les 22 et 23 mars entre l'armée régulière et la garde rapprochée du sénateur Bemba, qui refusait de voir ses hommes intégrer l'armée nationale en estimant ne pas avoir de garanties pour sa sécurité.

Ses hommes ont été défaits par l'armée et lui-même est hébergé depuis le 22 mars par l'ambassade d'Afrique du Sud. Le gouvernement accuse l'adversaire malheureux de M. Kabila à la présidentielle de 2006 de "haute trahison" et a annoncé le 23 mars l'engagement de poursuites contre lui pour "entretien de milice".

"Il y a quelqu'un (M. Bemba) qui a essayé de se mettre au dessus de la loi (...) et la loi vient de le remettre à sa place", a-t-il souligné, rappelant que ses gardes avaient reçu un "ultimatum" de l'état-major général des Forces armées de RDC pour regagner les camps militaires à partir du 15 mars.

M. Bemba se trouvait toujours lundi soir dans une résidence de l'ambassade sud-africaine, selon des sources diplomatiques.

Le MLC a regretté que "le recours à la violence ait prévalu sur la culture du dialogue franc et constructif" et réaffirmé son engagement à oeuvrer dans le cadre d'"une opposition forte et républicaine".

Interrogé sur le sort des élus du MLC dont certains ont affirmé à l'AFP avoir été victimes de menaces, le président Kabila s'est voulu rassurant.

"La Constitution sera respectée. Les députés (du MLC) peuvent être tout à fait à l'aise", a-t-il dit, tout en reconnaissant "des dérapages ici et là".

"Je serai la dernière personne à violer la Constitution. Instituer un parti unique relève de la haute trahison", a-t-il ajouté.

Toutefois, certains journaux de Kinshasa ont fait part de leurs inquiétudes pour le processus démocratique en RDC, à l'instar du Potentiel (proche de l'opposition) qui titrait lundi: "la démocratie au bout des canons".

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