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LOSAKO
18 avril 2007

Fini la confusion : Me Ruberwa ( Rubesch ) rejoint l’UN et l’UDPS dans l’opposition !

Ruberwa_4Lors de sa conférence de presse d’hier, Me Azarias Ruberwa Manywa a fustigé le recours effréné du Gouvernement à la force au Bas-Congo et récemment à Kinshasa contre la garde de Bemba. Parlant de 100 jours du couple Kabila-Gizenga, il constate que le bilan est très sombre et l’action du gouvernement inefficace. A propos de sa garde, Ruberwa attend que la Conader démobilise une partie et que Kisempia s’occupe du brassage d’autres éléments. Pour ce qui est de l’avenir du pays, il va très bientôt tendre la main à l’UN de Bemba et à l’UDPS de Tshisekedi pour construire une opposition responsable.

On n’a pas encore fini de déplorer les événements malheureux qui ont endeuillé gratuitement des familles entières à travers la République Démocratique du Congo. Azarias Ruberwa, ancien vice-Président de la République, a donné de la voix hier mardi 17 avril 2007, au cours de la conférence de presse qu’il a animée à son domicile de la Gombe, situé au bord du Fleuve Congo. Affrontements du 22 au 23 mars derniers, massacre du Bas-Congo, dossier Kahemba et conflit à l’Est du pays, sont autant de sujets brûlants évoqués pour la circonstance. L’avenir très préoccupant du pays n’a pas non plus été oublié par ce juriste qui prône, dans ses interventions, la bonne gouvernance. De l’économie générale de cette montée au créneau, Ruberwa Manywa fustige la politique du Gouvernement qui consiste à utiliser, de façon disproportionnée, la force militaire pour résoudre certains problèmes politiques en lieu et place du dialogue. Il a cité notamment, les tueries du Bas-Congo et les affrontements de Kinshasa entre les FARDC et les éléments commis à la garde de Jean-Pierre Bemba. A ce propos, il rappelle qu’en démocratie, une place importante est accordée au dialogue pour éviter de sombrer dans la pensée unique qui a marqué le pays plusieurs années auparavant. Sans ménagement, le Président National du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) a indiqué qu’il est regrettable que le Président de la République, Joseph Kabila, et Antoine Gizenga, le Premier ministre aient gardé un mutisme coupable face à ce qui a prévalu tant au Bas-Congo et ce qui prévaut actuellement à Kahemba depuis le 4 janvier de cette année. « La grande responsabilité de la mégestion de ces dossiers revient au Gouvernement », a indiqué, pince sans rire, ce ressortissant de Minembwe, dans le Sud-Kivu.


Mes soldats ont fait un choix

En réponse à la question sur le sort des soldats commis à sa garde après l’expiration de l’ultimatum du Chef d’Etat-major général des FARDC, Ruberwa a précisé que ses soldats ont fait un choix. Les uns ont choisi la démobilisation et attendent que la CONADER puisse prendre des dispositions appropriées pour ce faire. Les autres, qui ont préféré servir la nation, vont aller au brassage. Et, ici, Ruberwa attend, de la part de Kisempia, une réaction positive car, a-t-il expliqué, il ne faut pas que ses hommes soient soumis aux mauvais traitements. S’agissant de la politique de deux poids, deux mesures que d’aucuns ne cessent de reprocher au Gouvernement par rapport au traitement réservé à JP Bemba et la faveur accordée à Ruberwa Manywa, ce dernier soutient que la différence réside dans la démarche adoptée par chacun de deux. Contrairement à Bemba, candidat perdant du second tour de la présidentielle qui se réfugiait derrière les accords secrets conclus avec Kabila et dont l’interprétation des termes ne concordait pas en ce qui concerne la taille de la garde, lui avait le choix libre à chacun de ses gardes.
100 jours sombres

« Il n’est pas insupportable de dire que le Gouvernement est inefficace », soutient l’ancien Vice-Président de la République en charge de la Politique, défense et sécurité du gouvernement de transition. Comment comprendre que seules trois réunions du Gouvernement de deux heures puissent se tenir au regard de l’ampleur de la situation du pays ? Comment expliquer qu’il n’y ait pas de débats au cours du Conseil des ministres ? Ce sont là quelques interrogations soulevées par le Président National du RCD, qui ne s’est pas empêché de conclure que le bilan de 100 jours de ce Gouvernement est sombre car, auréolé d’événements du Bas-Congo, de la prise de Kahemba et des affrontements de Kinshasa.

Une opposition responsable

Préoccupé par l’avenir de la démocratie en RDC, Ruberwa a dit s’investir, dans les prochains jours, à prendre langue avec toutes les tendances de l’opposition tant institutionnelle que celle non institutionnelle pilotée par le lider maximo de l’Udps, Etienne Tshisekedi, afin de trouver une structure appropriée pouvant conduire de façon efficace le courant de l’opposition.

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