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LOSAKO
15 mai 2007

RDCongo: l'ex-mobutiste Kengo, nouveau président du Sénat, appelle à l'unité

Léon Kengo wa Dondo, ancien Premier ministre du dictateur zaïrois Mobutu, élu vendredi président du Sénat de la 99009République démocratique du Congo (RDC), a appelé lundi à l'unité pour bâtir une "nouvelle République" au coeur de l'Afrique, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Tous ensemble, unissons-nous pour bâtir la nouvelle République, une République de droit et de développement", a déclaré M. Kengo du haut de la tribune du Sénat, peu après l'installation du bureau définitif de la chambre haute du parlement.

La cérémonie s'est déroulée dans la salle des conférences internationales du parlement, en présence notamment du président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe, de plusieurs membres du gouvernement ainsi que de représentants de la communauté internationale.

L'élection à la tête du Sénat de M. Kengo, opposant au régime du président Joseph Kabila, a constitué une surprise au sein d'une chambre dominée par le camp présidentiel. Il a battu dès le premier tour le candidat du pouvoir, Léonard She Okitundu, ancien directeur de cabinet du président.

"La charge que vous venez de me confier est nouvelle et lourde. Je vais m'en acquitter avec humilité", a déclaré M. Kengo, juriste de 71 ans originaire de l'Equateur (nord-ouest), avant d'affirmer qu'il serait "à l'écoute de tous et de chacun".

Le président du Sénat est le second personnage du pays et remplace provisoirement le chef de l'Etat "en cas de vacance pour cause de décès, démission ou tout autre empêchement définitif", selon la Constitution congolaise.

"Je suis élu président du Sénat et non vice-président de la République avec droit de succession", a tenu à préciser M. Kengo, mettant en garde "ceux qui véhiculent de rumeurs" tendant à "déstabiliser le fonctionnement harmonieux des institutions".

Pour M. Kengo, son élection doit être comprise comme "le triomphe de la démocratie", où chacun des 108 sénateurs a pu s'exprimer librement dans le secret de l'isoloir, et "non la victoire d'un camp contre un autre".

Mais, a-t-il prévenu, "la démocratie ne peut se concevoir sans l'opposition".

"Elle (l'opposition) doit disposer des droits liés à son existence. Sinon, elle serait tentée de s'exprimer hors du parlement, avec toutes les conséquences que cela comporte", a-t-il poursuivi.

"Notre pays aspire à la paix, sans laquelle il ne peut y avoir de développement, qui exige de grandes réformes", a-t-il affirmé, citant notamment le chantier de la décentralisation, la justice "sans laquelle il n'y pas d'investissements" et l'armée, qui doit être un "gage de la stabilité".

Il a enfin déploré les violences qui ont marqué le processus électoral et post-électoral en RDC - et qui ont notamment secoué Kinshasa en mars lors de combats entre l'armée régulière et la garde rapprochée de Jean-Pierre Bemba, l'adversaire malheureux de Joseph Kabila à la présidentielle de 2006.

"La cérémonie de ce jour ne peut nous faire oublier les violences, les morts (...) qui ont endeuillé ce processus. Plus jamais ça", a-t-il lancé, avant d'appeler à une minute de silence.

 

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