Autoroute aéroport de N’djili-Centre ville de Kinshasa : Les experts chinois et congolais mettent la dernière main...2020 !!?
Autrefois, la construction d’une autoroute dans la ville-province de Kinshasa ne relevait que d’un rêve. Aujourd’hui, les choses commencent, petit à petit, à prendre forme. C’est tout le sens que l’on donne à la réunion technique organisée hier jeudi 14 juin 2007, sous les auspices de Pierre Lumbi Okongo, ministre d’Etat chargé des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction. Cette réunion, qui a duré pendant au moins une heure et trente minutes, a regroupé d’une part, les Experts et Ingénieurs congolais et de l’autre, les Experts de la République populaire de Chine. Des discussions techniques fructueuses sur le tracé definitif de l’autoroute, devant relier l’aéroport international de N’djili au centre ville de Kinshasa, ont été au cœur de cette réunion conduite par M. Roger Busima Kataala, Directeur de Cabinet adjoint du ministre d’Etat Pierre Lumbi Okongo.
S’exprimant pour donner l’économie de cet échange, Roger Busima a indiqué que de trois variantes examinées, le groupe d’Experts congolais, après avoir relevé les contingences d’une autoroute en pleine ville, notamment le coût et la sécurité, avaient estimé que la troisième variante valait au motif qu’elle répondait parfaitement à toutes les conditions : caractéristiques géométriques, la vitesse moyenne…, avec comme ceci de très significatif, ce qu’elle va éviter au maximum des expropriations.
Une autoroute ne doit être ni loin, ni proche de la ville
Si du côté congolais, la position était d’exploiter la troisième variante, il n’en était pas ainsi du côté des Experts chinois. Après avoir étudié la cartographie de la ville-province de Kinshasa, vu l’expérience qu’ils ont accumulée en matière de construction d’autoroutes (la Chine a déjà construit 60.000 Km d’autoroutes), les Experts chinois ont soutenu qu’ : « une autoroute ne doit être ni loin, ni proche de la ville ». Pour cette raison, ils ont apporté une autre proposition et selon laquelle, a précisé Roger Busima, le tracé doit suivre ou longer carrément la bordure du Fleuve Congo. Cela, a-t-on appris, éviterait des expropriations. Bien qu’ayant recueilli l’assentiment des Experts congolais, il reste que le grand obstacle à franchir se situe au niveau de l’Etat-Major Général de la Force navale. Ici, a noté le Directeur de Cabinet adjoint du ministre d’Etat chargé des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, M. Roger Busima Kataala, il faut absolument négocier un passage pour que l’autoroute qui sera construite atteigne le Boulevard du 30 juin, en plein centre de la capitale.
Nécessité d’une équipe mixte pour chercher le tracé définitif
Puisque l’objectif majeur dans la construction d’une autoroute à Kinshasa est de relier la partie Est à la partie Ouest de la ville où il y a un déficit criant de communication, les deux groupes d’Experts ont décidé de mettre sur pied des équipes mixtes. Ils auront pour tâche de descendre sur terrain pour essayer de chercher le tracé définitif et ce, avant que le groupe d’experts chinois ne rentre dans son pays pour faire rapport à la hiérarchie de l’entreprise, la Compagnie nationale chinoise des travaux des ponts et chaussées (CNCTPC). Parmi ces experts, Wang Bin, Yang Dong, Yan Wei, tous sont Senior Engineer au sein de leur compagnie.
Si on veut s’enrichir, il faut d’abord construire les routes
Si les chinois ont fait de cette maxime leur cheval de bataille dans le développement de leur pays, il faut dire que dans les cinq chantiers du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, il y a l’infrastructure, notamment l’infrastructure routière qui a des implications sur d’autres. Notamment, la création d’emplois, l’augmentation du rythme des activités économiques etc.
Pour rappel, la rencontre d’hier a inauguré la deuxième étape du projet de construction de l’autoroute qui doit relier l’aéroport de N’djili au centre ville de Kinshasa. D’abord, il y a eu la séance de signature du protocole d’Accord précédée par des contacts entre la Chine, par le biais de l’Ambassadeur chinois, et le ministre d’Etat chargé des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction, Pierre Lumbi Okongo.
Par ce geste, les chinois ont décidé d’apporter, à la République Démocratique du Congo, leur expertise en matière de construction des autoroutes.