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LOSAKO
18 juin 2007

L'UMP remporte les législatives mais remontée spectaculaire de la gauche...

L'UMP a remporté digetafpmedia8manche la majorité absolue aux législatives, selon les sondeurs, mais sa victoire n'est pas la vague bleue annoncée, les Français ayant corrigé la tendance du premier tour au profit du PS, et aux dépens notamment d'Alain Juppé, battu à Bordeaux.
Le numéro 2 du gouvernement, à la tête d'un super-ministère de l'Ecologie, restera comme le symbole de ce retournement d'entre deux-tours. Conformément à la règle édictée par le Premier ministre, il quittera le gouvernement, mettant à mal l'architecture de l'équipe Fillon.
L'UMP obtient toutefois à elle seule la majorité absolue, avec de 311 à 323 sièges sur les 577 de l'Assemblée, moins que ses 359 sortants.
Le PS conforte son rôle de principal opposant. Il progresse même nettement dans une Assemblée plus bipolarisée que jamais, avec 206 à 212 élus contre 149 en 2002.
Dans la lignée du premier tour, où 109 députés de droite avaient été élus ou réélus contre un seul de gauche, tous les sondages promettaient une facile victoire au camp présidentiel, annonçant une "vague bleue" pouvant aller jusqu'à 501 élus.

La participation n'a pratiquement pas varié entre les deux tours, l'abstention restant très élevée dimanche aux alentours de 39,4%, un quasi-record de la Vème République pour un tel scrutin.
Le résultat final est en-deçà des attentes du duo exécutif Sarkozy-Fillon, qui avaient tous deux souhaité une majorité pléthorique pour mener à bien la "rupture" promise pendant la campagne présidentielle. C'est toutefois la première fois depuis près de 30 ans qu'une majorité parlementaire sortante est reconduite.
François Fillon a salué "un choix clair et cohérent". Xavier Bertrand, ministre du Travail, a lui affirmé que "l'élan est toujours là".
La finaliste PS de la présidentielle, Ségolène Royal, a salué l'émergence d'une "vraie force d'opposition constructive", en évoquant "une prise de conscience" des Français.
Le patron du PS, François Hollande, s'est lui félicité que le second tour ait "corrigé la tendance de ce qui s'était dessiné au premier tour".
Ce résultat pourrait différer la lutte pour la direction du parti, mais dans un autre coup de tonnerre de la soirée, Mme Royal annonce sa séparation avec M. Hollande, dans un livre intitulé "Les coulisses d'une défaite", à paraître mercredi, et officialise son intention de briguer le poste de numéro 1.
Avec 18 élus, le PCF ne peut pas conserver son groupe parlementaire (20 députés requis), sauf en faisant appel à quelques élus de gauche, notamment ultramarins, ou aux Verts, qui pourraient gagner un quatrième siège.
Le Nouveau Centre -anciens UDF ralliés à M. Sarkozy- obtiendrait de 20 à 22 élus.
François Bayrou a été largement réélu dans les Pyrénées-Atlantiques. Au moins trois autres candidats MoDem seraient élus.
Marine Le Pen, seule rescapée du FN au second tour, a été battue dans le Pas-de-Calais face au sortant socialiste.

En grande difficulté au soir du premier tour, Arnaud Montebourg (PS) est finalement élu d'extrême justesse en Saône-et-Loire. A l'inverse, l'UMP Arno Klarsfeld, proche de M. Sarkozy, rate son pari de s'implanter à Paris. Sa défaite conforte un peu plus le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, à un an des municipales.
Le dernier exemple d'une correction importante entre deux tours remonte à 1978, où la victoire qui paraissait acquise à la gauche après le 1er tour était finalement allée à la droite.
En position défensive depuis leur défaite à la présidentielle, les socialistes ont trouvé un angle d'attaque inespéré ces derniers jours avec les annonces contradictoires sur une "TVA sociale", qui ont plongé le gouvernement dans l'embarras.
Le PS a diffusé cette semaine des tracts appelant les électeurs à "voter contre la TVA à 24,6%".
La polémique a été lancée au soir du 1er tour par Laurent Fabius, aidé bien involontairement par le ministre de l'Economie Jean-Louis Borloo, qui avait concédé qu'une hausse de la TVA était un scénario envisagé parmi d'autres.

La gauche, qui n'espérait même pas une cohabitation, avait également axé sa campagne sur la nécessité d'éviter une trop grande concentration des pouvoirs, et appelé les abstentionnistes au sursaut.
Plusieurs enquêtes indiquaient que les Français ne souhaitaient pas une majorité trop forte pour la seule UMP. Seuls un quart d'entre eux souhaitaient voir se constituer une majorité absolue de droite, selon un sondage LH2 mardi dans Libération.
Le chef de l'Etat n'en dispose pas moins d'une majorité solide, qui pourra mettre en oeuvre son programme.
La nouvelle Assemblée siégera tout juillet en session extraordinaire pour voter les principaux textes déjà annoncés: paquet fiscal et économique, durcissement des peines pour les mineurs récidivistes et instauration de peines plancher, réforme de l'université.
Le président et son Premier ministre vont également s'atteler à compléter le gouvernement, tâche plus ardue que prévue après la défaite de M. Juppé. Une dizaine de secrétaires d'Etat pourraient y faire leur entrée dès cette semaine.

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