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LOSAKO
31 juillet 2007

Flambée des prix sur le marché : le ministre de l'Economie doit agir

KinLes Congolais dépensent actuellement plus pour se nourrir alors que le franc congolais, la monnaie nationale, est stable par rapport aux devises étrangères ces deux derniers mois. Du ciment aux vivres frais, les prix ont dangereusement grimpés, amoindrissant davantage le pouvoir d'achat de la population. Une situation que le ministre de l'Economie nationale doit prendre à bras-le-corps pour éviter des tensions sociales en ce moment où les parents sont confrontés à la préparation de la rentrée scolaire 2007-2008.

Un sac de ciment se négocie à Kinshasa jusqu'à plus de 20 dollars américains alors que son prix au détail ne doit pas dépasser 10.5 Usd. Les vivres frais sont aujourd'hui à leur prix les plus élevés dans les différentes chambres froides de la capitale. Une rame de chinchards 20+ (10 Kg) se vend à 9000 Fc. Pendant ce temps, le franc congolais reste stable voilà près de deux mois par rapport aux devises étrangères. Une stabilité qui devait logiquement pousser les opérateurs économiques à revoir à la baisse les prix de leurs biens qu'ils avaient augmentés pendant le premier trimestre suite à la dépréciation du franc congolais. Jusqu'à la mi-mars, il fallait 550 Fc comme un dollar américain. Le pire est que les prix des biens de consommation courante ont pris une telle envolée que même le ministre de l'Economie national n'a pas su retenir son étonnement lors de sa descente vendredi dernier, au marché central de Kinshasa et à Gambela.

Cette situation doit interpeller le ministre de l'Economie nationale à prendre des mesures de suivi des prix sur le marché, notamment auprès des importateurs en ce qui concerne les vivres frais. Ce, après la concertation avec les importateurs des vivres frais qui ravitaillent Kinshasa. Surtout qu'il existe un espace de concertation et de dialogue entre le ministère de l'Economie et les opérateurs économiques particulièrement les membres de la Fédérations des entreprises du Congo (Fec) et de la Confédération des petites et moyennes entreprises (Copmeco). Tout autant, le service en charge de veiller à la conformité de la structure des prix du ministère de l'Economie doit faire son travail et sanctionner, le cas échéant, les opérateurs économiques véreux.

DES ACTIONS CONCRETES ATTENDUES

Au-delà de la dernière descente sur les deux marchés de Kinshasa du ministre de l'Economie nationale, Sylvain Joël Bifwila, pour prélever la température des prix, c'est des actions concrètes que les ménagères de Kinshasa et de l'intérieur du pays ont besoin afin de ne pas trop ressentir le coup de la vie. Tout le monde sait pertinemment bien que les mois d'août et de septembre de chaque année ont toujours une période casse-tête pour les parents qui préparent la rentrée scolaire. Si pendant une telle période des hausses injustifiées des prix sont observées sur le marchés des biens et des services, cela est susceptible de créer des tensions sociales.

Le franc congolais est en stabilité sur le marché de change depuis pratiquement deux mois. En effet, depuis fin mai 2007, le franc congolais est en dessous de la barre de 500 Fc le dollar américain. Deux mois de stabilité sont amplement suffisant pour convaincre les commerçants à ajuster leur prix au niveau normal conformément à la structure des prix. Ce qui n'est pas le cas présentement. Pire, certains commerçant véreux se permettent de hausser, pendant cette période de stabilité du franc congolais, des articles qui ont toujours indexés en devise étrangère. Bien plus, les prix des carburants terrestres et d'aviation ont baissé il y a peu. Le prix des carburants est une composante importante dans le transport et par ricochet dans la fixation des prix des biens.

Dès lors, des mesures concrètes sont attendues du ministre de l'économie qui a la mission notamment de protéger les consommateurs en général et en particulier les ménages congolais. Il en est de même des marchés pirates qui poussent aux alentours des marchés officiels et qui seraient à la base des spéculations haussières de certains prix, c'est à l'Exécutif de prendre des mesures pour les réguler se limiter à déplorer les faits. En outre, c'est depuis toujours que les détaillants congolais attendent que le ministère de l'Economie les protège contre les commerçants grossistes qui vendent même au détail, y compris des expatriés. Alors que, selon la législation, le commerce de détail est réservé aux nationaux.

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