Katumbi Moïse : Je ne suis pas un politicien de carrière
On ne jette des pierres que sur l’arbre qui porte des fruits. C’est le cas du gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe. Les fruits du travail abattu quelques mois seulement après sa prise de fonction font des jaloux, même dans sa propre famille politique. Au point qu’il se sent en insécurité. Il craindrait même aujourd’hui de monter à bord de son jet privé tellement la peur de la survenance d’un malheur à tout moment le tenaillerait. A ses détracteurs, il réserve une seule réplique : « Je ne suis pas un politicien de carrière ».
Démissionnera, démissionnera pas ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres dans des cercles politiques, voire diplomatiques à Kinshasa au sujet du gouverneur élu du Katanga. Et pourtant Moïse Katumbi ne doute guère du soutien de la population qui l’a élu massivement et de celui du chef de l’Etat qu’il a juré de soutenir dans la réalisation de ses cinq chantiers prioritaires.
La population du Katanga est révoltée par les attaques dirigées contre leur gouverneur. Elle est lassée par les peaux de banane que l’on jette sur sa route par des détracteurs en mal de positionnement politique. Pour illustration, la dernière tentative d’un embargo sur les médias publics. L’homme ne voudrait pas s’en émouvoir ni se laisser chanter quand bien même dans beaucoup de milieux politiques et diplomatiques l’on susurrerait que cela serait une manière de le pousser à la démission.
« Qu’on laisse notre gouverneur tranquille car, il est tellement occupé qu’il ne peut pas s’accommoder de la polémique politicienne des politicailleurs », a-t-on entendu dans les rues de Lubumbashi et principales villes du Katanga durant toute la semaine écoulée. Et de se demander quel crime Moïse Katumbi a commis pour s’attirer l’ire et la jalousie de ses adversaires politiques.
UN MANDAT POPULAIRE MIS A MAL PAR DES DETRACTEURS
Dans la province du cuivre, l’opinion se demande ce que l’expression ‘’Moïse Katumbi en fait un trop’’ voudrait bien signifier. Pour Ilunga Gabriel, ceux qui en veulent à l’ancien président du T.P. Mazembe sont tout simplement des politiciens paresseux qui n’ont jamais cru qu’il peut avoir un seul Congolais capable de se distinguer par la bonne gouvernance et l’ardeur au travail bien fait.
« Détracteurs et zélateurs devant l’Eternel, ils ont fait croire même au chef de l’Etat que la popularité de Moïse Katumbi traduirait ses ambitions pour les présidentielles de 2011 », a confié ce jeune cadre universitaire de 40 ans qui a vu son chômage disparaître avec l’avènement de l’actuel numéro un du Katanga. Selon lui, Moïse Katumbi ne peut pas trahir le président Joseph Kabila.
Il nous revient également que le gouverneur du Katanga craindrait même d’embarquer à bord de son jet privé tant il s’imagine qu’au vu de la haine que certains milieux politiques lui vouent tout pourrait lui arriver.
Témoin de l’investissement dans le social de l’ex-homme d’affaires célèbre, Marie Kaja, responsable d’une ONG locale d’encadrement des jeunes désœuvrés, avoue n’avoir jamais vu de gouverneur de province tenir parole comme l’a fait l’ancien propriétaire de ‘’Mining company Katanga’’.
Selon elle, « au lieu de passer le clair de leur temps à inventer des cabales contre notre gouverneur, ces mauvaises langues devraient plutôt s’atteler à réfléchir ou à travailler pour le redressement social et économique de notre pays ». Ici au Katanga, ajoute-elle, l’espoir du mieux-être social est permis car, les jalons de la renaissance de notre province ont été jetés.
SOVIA VAN LOO TEMOIN DES PERFORMANCES DE MOÏSE KATUMBI
En effet, nombreux observateurs soutiennent que, en tant qu’élu du peuple, Moïse Katumbi sait qu’il a des comptes à rendre à ses électeurs. C’est dans ce sens qu’il s’est aussitôt mis au travail sans attendre les énigmatiques 40 % des recettes de l’Etat dus aux provinces et pour lesquels il se bat bec et ongles avec le soutien de quelques-uns de ses collègues. Ils tiennent à l’application de cette disposition constitutionnelle que le peuple congolais a votée par référendum.
Tous ceux qui visitent le Katanga aujourd’hui sont unanimes sur le changement intervenu en si peu de temps à Lubumbashi et progressivement dans les autres villes et territoires de la province du cuivre : c’est un énorme chantier !
Nouvellement nommée, l’attachée à la coopération au consulat du Royaume de Belgique à Lubumbashi, Mme Sovia Van Loo, a pris la mesure des efforts fournis par Moïse Katumbi dans le cadre de la réalisation des cinq chantiers prioritaires du chef de l’Etat, lesquels ont été endossés par le gouvernement de la République. La visite guidée de principaux sites a eu lieu le vendredi dernier.