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LOSAKO
11 septembre 2007

Déguerpi de sa résidence officielle, Z’Ahidi Arthur Ngoma accuse…

107083Son récit de cet événement trahit l’intelligence d’un léopard réellement blessé. Avec un léger sourire aux lèvres, Z’Ahidi parle plutôt de la violation des prescrits du Décret n°06/143-B du 13 novembre 2006 accordant quelques droits et avantages aux anciens Présidents et Vice-Présidents de la République.
Tout serait parti, raconte-t-il, d’une lettre du Ministre près le Premier Ministre, demandant au Procureur Général de la République de requérir la Police en vue « d’évacuer les effets de M. Arthur Z’Ahidi Ngoma ». Le 30 août dernier, soit un jour après son retour d’Afrique du Sud où, pour des raisons de santé, il avait passé quelques jours, une première tentative de déguerpissement s’était soldée par un échec ; l’ex-Vice-Président s’étant refusé d’exécuter l’ordre venu, à en croire la lettre de Mayobo, du Président de la République. Le dimanche soir, les choses ont pris une nouvelle tournure. Cette fois-là, c’est sans détours. Les policiers y ont passé nuit. Lundi, tôt le matin, l’opération a commencé, en présence des inspecteurs de la Police judiciaire du Parquet Général près la Cour d’Appel de la Gombe. Tous les effets mais alors, tous, ont été évacués de la maison. De la cuisine au salon, en passant par les chambres, balcons…, plus rien n’y est resté. Jusqu’à la mi-journée, une bonne partie était déjà en dehors de l’enclos tandis qu’une autre, la plus importante, traînait encore dans la concession ; jonchant à même le sol. A la barrière, juste à la grande entrée, deux à trois véhicules portant inscription « Hôtel de Ville » étaient en position d’attente, le temps de recevoir l’ordre pour acheminer les biens ainsi évacués vers un entrepôt de l’Etat, lieu indiqué par Mayobo pour les garder jusqu’à nouvel ordre.
La primature donne un autre son de cloche
Le dossier serait vieux de six mois, période au cours de laquelle le Patriarche Antoine Gizenga a pris les leviers de commande de l’actuel gouvernement issu de la coalition. A la primature, l’on rapporte que ce qui est arrivé était bien la conséquence d’un bras de fer entretenu par l’ex- Vice-Président depuis qu’il avait appris que cette vaste résidence devrait être attribuée au Premier Ministre. « Il n’a qu’à s’en prendre à lui-même », a déclaré hier un des proches de Mayobo, sous le sceau de l’anonymat. Normalement, « il y a bien longtemps que ce déguerpissement devrait déjà intervenir. Puisqu’il s’agit de la récupération d’un immeuble de l’Etat qu’il continue à occuper sans titre, ni qualité », a ajouté un autre, au téléphone.
Vital Kamhere calme la tempête
Vers 18 heures, Kamhere, toujours vital, est intervenu pour calmer la tempête. Un délai de grâce a été accordé à l’ancien Vice-Président pour vider les lieux. Sept jours, au total, auront suffi pour que les policiers reviennent à la charge. Pour éviter une humiliation de plus, les conseils recueillis à La Prospérité, recommandent à Z’Ahidi de profiter de ce temps mort pour quitter cette résidence. Kamhere a promis, hier soir, d’en faire part au Chef de l’Etat, pour des dispositions utiles. L’on croit savoir que tout compte fait, une solution lui sera trouvée dans le cadre des avantages dus aux fonctions de Vice-Président de la République qu’il a exercées pendant la période de transition, sous l’empire du schéma 1+4. Le pire serait évité si, en toute logique, les deux parties s’étaient accordées sur l’essentiel. Accorder les avantages tels que consignés dans le Décret du Chef de l’Etat mais aussi, indiquer au Vice-Président une résidence de l’Etat à occuper, pendant cinq ans. L’affaire de la résidence de Mokia, Z’Ahidi dit qu’elle est occupée aujourd’hui, par le Rassemblement Congolais pour la Démocratie, parti cher à Azarias Ruberwa Manywa. Autre chose, Z’Ahidi se demande si l’Etat avait bien les moyens de payer, durant toute la législature, sept mille dollars par mois à Mokia ? Pour espérer, doute-t-il, y habiter, loin des ennuis en termes d’arriérés des loyers.
A tout prendre, le passage de Kamhere a jeté un bémol dans les intentions des uns et des autres. A tel point que même les esprits surchauffés ont retrouvé leurs facultés.
L’accalmie née de cette intervention salutaire a poussé les techniciens commis à l’opération du déguerpissement, de tenter de remettre de l’électricité dans ce somptueux immeuble de deux étages, au bord du fleuve, non loin de l’école « Les Loupiots », à quelques mètres de Chanic, dans la commune de Kintambo. Dans la soirée, on en était encore à l’éventualité de remettre les effets dans la maison, la consigne de Kamhere faisant autorité.

Nous y reviendrons.

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