Remaniement : 20 ministres quittent le gouvernement !

La taille actuelle de l’équipe gouvernementale sera réduite de 35%. Ce qui signifie que 20 ministres ne seront plus aux affaires dans les jours qui viennent. De 60 membres, on veut ramener le nombre de ministres et vice-ministres à 40, pour répondre à l’exigence d’efficacité. Une source de la présidence de la République a lâché que Gizenga I sera remanié à plus de 80%.
Antoine Gizenga a beau soutenir devant les députés, pour défendre la taille éléphantesque de son équipe, que 10 personnes pourraient se révéler plus budgétivores que 100, il doit au jour d’aujourd’hui s’être rendu compte que taille et efficacité ne vont toujours pas ensemble. Les dignitaires du régime, qui distillent des fuites, l’ont ainsi compris et s’activent à rectifier les tirs. Après avoir annoncé la nouvelle comme quoi le Président Joseph Kabila procéderait, à son retour de New York, à un remaniement en profondeur du gouvernent, on en arrive à certains détails. Gizenga II ne dépassera pas 40 membres, ministres et vice-ministres confondus. Ce qui représente en pourcentage 35% de réduction de postes ministériels à pourvoir. On en déduit logiquement que 20 ministres et vice-ministres vont renouer, après six ou sept mois de jouissance, au chômage. Ceux d’entre eux, qui n’ont pas pu épargner ou créer des unités de production devant leur permettre de rester en surface, logeront sans doute le diable dans leurs poches. Fini les missions à l’étranger, au passé les avantages et privilèges liés aux fonctions de membre du gouvernement. Sont naturellement visés par la cure d’amaigrissement, les locataires des ministères éclatés.
Allusion faite aux ministères de l’Energie et des Hydrocarbures qui, apprend-t-on, devraient fusionner et donner naissance à un seul. On parle aussi des ministères des Finances et du Budget, des Affaires Humanitaires, des Affaires Sociales, des Droits Humains, de la Condition Féminine, de la Recherche Scientifique, de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, du Développement Rural, de l’Environnement, de l’Agriculture, etc. La liste n’est pas exhaustive. Une précision tout de même. Le débat ici ne se situe pas au niveau des noms des personnes qui sont à la tête de tel ou tel autre ministère. Il n’est pas non plus question de faire l’évaluation de quiconque afin de distribuer les points. Ce travail est en train d’être fait par les services compétents. Il est seulement question de présenter la démarche qui a prévalu dans la réduction de l’effectif pléthorique de Gizenga I.
A chaque ministre de faire valoir les liens qui l’unissent aux vainqueurs des élections de 2006 et de présenter son bilan. Une chose est sûre, plus de 80% seront remplacés. Quant à Gizenga, il est rassuré de conserver son poste aussi longtemps qu’il ne fera pas ombrage au Chef de l’Etat.