Bemba a peur de lui... Le Procureur Général de la République
Apparemment, c’est la demande de la levée de son immunité parlementaire par le
procureur général de la République qui oblige le leader du Mlc à solliciter des
garanties sécuritaires avant son retour au pays.
A ce sujet également, Joseph Kabila ne fait aucun mythe sur son credo. La
démocratie étant bâtie sur le principe de séparation des pouvoirs, il ne lui
revient pas de faire immixtion dans les dossiers de justice. Le Mlc, dont son
leader, rejette cette allégation et dit à qui veut l’entendre qu’il s’agit d’un
problème politique auquel il faut trouver des solutions politiques. Mais
lorsqu’il est question de proposer cette solution politique, le Mlc semble ne
pas mettre le problème sur la table. Il se cache plutôt derrière des questions
sécuritaires. JP Bemba ne rejetterait pas l’idée des soldats étrangers à sa
garde. Il fait la distinction entre soldats étrangers et soldats de la
Monuc.
Parler de la sécurité de la Monuc, c’est trop facile et en plus, cela risquerait de ne pas avoir l’impact politique qu’attend le leader du Mlc. Pour rejeter le concours de la Monuc du revers de la main, il évoque le fait que la présence de la Monuc n’avait pas empêché trois attaques dont il aurait été victime. Quelle force saura alors garantir la sécurité de JP Bemba ? Celui qui semble négliger l’enquête de la Cpi, craindrai-il plus la justice congolaise ? Il faut une force qui démontrera à l’opinion nationale qu’il n’est pas un homme un sénateur comme tout le monde. Cela pourrait susciter un avantage politique dans la mesure où cela ressortirait le syndrome de martyr que recherche JP Bemba et dont il pourra se servir le moment venu.
Pour ceux qui ne le savent pas où qui veulent l’ignorer, JP Bemba prépare les prochaines élections. Il aurait la tâche difficile s’il s’impliquait dans ses occupations parlementaires qui ne lui permettront pas d’être devant les phares de l’actualité.
En restant au Portugal, donnant l’image de mal aimé du pouvoir, il peut facilement défrayer la chronique, quitte à revenir au moment propice pour se lancer directement dans la campagne. Encore faudra-t-il que la loi électorale lui laisse des ouvertures.