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LOSAKO
15 octobre 2007

Guerre à l’Est : la fin de l’ultimatum... Que va faire Kabila ?

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Suspense en République démocratique du Congo. Tout est suspendu à la fin de l’ultimatum du gouvernement central insurgés de Nkunda. Obtempéreront-ils ? Nul ne le sait. Ce qui est vrai, c’est que les deux parties sont toujours sur le pied de guerre. L’arrivée hier dimanche matin du président de la République à Goma prouve à suffisance que l’on est arrivé au point de non retour.

Lundi 15 octobre, date d’expiration de l’ultimatum lancé par le président de la République aux insurgés pour qu’ils rejoignent les centres de brassage. Malheureusement, cet ultimatum intervient dans un contexte de guerre.

En effet, depuis plus d’une semaine, et sur base des informations fournies par des sources concordantes, les forces de l’ex-général Nkunda ont été les premières à lancer des actions militaires offensives contre les FARDC.

Malheureusement, ces offensives ont été tenues en échec, permettant ainsi aux FARDC de gagner du terrain jusqu’à pousser Nkunda à demander un cessez-le feu qui n’est pas encore respecté totalement, nonobstant ce calme précaire sur les lignes de front.

Si Kinshasa n’a pas rejeté cette demande, le gouvernement insiste que le cessez-le-feu soit respecté par celui-là qui l’a réclamé pour tester la sincérité de ses propos. Et puisqu’il s’agit d’aller au brassage, le désarmement des insurgés s’impose comme préalable.

Aucun compromis n’est intervenu jusqu’à ce lundi sur cette question.

Bien plus, Nkunda a déclaré sur des radios périphériques qu’il ignorait cet ultimatum. Il exige plutôt un autre délai et un compromis sur le dialogue. Déclaration qui contraste avec ses propos de la semaine dernière alors qu’ il demandait un cessez-le-feu tout en laissant entendre qu’ il disposait de 500 soldats prêts à rejoindre le centre de transit avant d’aller au brassage.

Et pourtant, en collaboration avec la Monuc, ce centre de transit était installé à Mushake et toutes les dispositions avaient été prises pour accueillir les éléments de Nkunda. En vain. Et ce jusqu’à la reprise des hostilités. De plus en plus, l’on est en train de se rendre à l’évidence que le cessez-le-feu n’est qu’une manœuvre de diversion. Nkunda se prépare plutôt à la poursuite de la guerre. De quoi donner raison à ceux qui se montraient sceptiques aux propos de cessez-le-feu du chef des insurgés.

KABILA AU FRONT

Le président de la République, Joseph Kabila, est depuis hier dimanche, dans la matinée, à Goma. Il s’y est rendu pour se rendre personnellement compte de l’évolution de la situation, tant sur le plan militaire qu’humanitaire.

Sur place, l’ambiance est au pas militaire pour parer à toute éventualité. Selon le commandant militaire en place, le Colonel Delphin Kahimbi, il n’a pas encore reçu un ordre déclarant un cessez-le-feu. Il n’écarte aucune hypothèse non plus, même celle de la reprise des hostilités si par aventure militaire, Nkunda ignorait superbement l’ultimatum du président de la République.

C’est à une partie décisive que se livrent les deux camps. En fait, pour les insurgés, ces combats sont de tous les enjeux. Résister aussi longtemps que possible dans le but d’amener Kinshasa à dialoguer ou disparaître. Cette dernière hypothèse confirmerait la thèse actuelle selon laquelle Nkunda est en train de livrer un combat de trop.

Quant aux FARDC, elles sont condamnées à relever le défi lancé par Nkunda. Surtout qu’elles sont en train de défendre une cause noble et juste, raison pour laquelle elles sont condamnées à sortir victorieuses de cette épreuve injuste que Nkunda et ses commanditaires leur imposent.

Ce qui justifie la présence du chef de l’Etat à Goma pour souligner la gravité des faits et soutenir cet élan de détermination des troupes des FARDC au front pour rétablir la légalité et préserver la souveraineté nationale.

Partie décisive qui concerne également la Monuc, laquelle représente la Communauté internationale. Elle est maintenant convaincue que Nkunda incite à une catastrophe humanitaire pour des intérêts égoïstes.

En fait, c’est même le sort de la mission de paix des Nations unies qui est en jeu. Car, tant que Nkunda continuera à défier les FARDC et la Monuc, c’est la mission de paix des Nations unies en République démocratique du Congo qui est en jeu. Tel est le sens profond à donner à l’ultimatum qui expire aujourd’hui. L’on salue donc cet appel de la Monuc à Nkunda pour qu’il respecte cet ultimatum et préserve des vies humaines soumises déjà à des atrocités de tous ordres à la suite d’une guerre inutile et injuste.

En effet, si Nkunda brave cet ultimatum et refuse de désarmer ses hommes, le programme DDRRR qui est lié à la neutralisation des FDLR est également voué à l’échec.

Et en filigrane l’échec total des Nations unies en RDC, incapables dr ramener une paix durable dans ce pays.

Exactement comme les échecs des missions de paix de l’Onu en Angola, au Rwanda, en Somalie. La crédibilité des missions de paix de l’Onu sera bel et bien entamée et les futures « excuses ou mea culpa » ne seront que des « larmes de crocodile » qui ressembleront à un couteau que l’on remue dans la plaie.

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