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LOSAKO
24 octobre 2007

Une grève se profile à l’horizon à partir du 6 novembre

KinUne grève se profile à l’horizon au sein de l’Administration publique au cas où l’Etat-employeur ne payerait pas, au plus tard le 5 novembre 2007, le barème dit intermédiaire convenu entre le gouvernement et les syndicats oeuvrant au sein du ministère de la Fonction publique. Cet ultimatum a été lancé hier mardi 23 octobre à la « Place Golgotha », lors de l’assemblée générale des agents et fonctionnaires de l’Etat convoquée par l’Intersyndicale nationale du secteur public.

A cette occasion, les responsables de cette structure syndicale ont souligné leur volonté de donner au gouvernement les moyens de sa politique pour payer, désormais et indistinctement, les agents et fonctionnaires de l’Etat, à savoir ceux relevant du ministère de la Fonction publique, les éléments des FARDC, ceux de la PNC, de la DGM, de l’ANR.

Actuellement, il ne se poserait pas de problème si on payait uniquement les agents avec le budget de rémunération du gouvernement. Mais, dans le cadre de la « la solidarité syndicale », l’Intersyndicale qui a réalisé des économies de l’ordre de 5.158.075.992 Fc. sur les effectifs recensés estime que le gouvernement devrait mettre la main à la poche pour payer tout ce beau monde. Il lui faudra, dès lors, débourser 5.832.736.279 francs congolais. Ces économies ont été réalisées grâce au concours des ministre et vice-ministre du Budget.

L’Intersyndicale accorde au gouvernement un délai jugé assez raisonnable pour s’exécuter. Passé ce délai, les agents et fonctionnaires de l’Etat, décréteront, à partir du lendemain, une grève de durée indéterminée.

Mais, les choses semblent ne pas être faciles pour le gouvernement, contraint à certaines exigences de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, deux institutions que l’Intersyndicale accuse d’être à la base de la misère des agents et fonctionnaires de l’Etat. A côté de ces deux institutions de Bretton Woods, l’Intersyndicale pointe un doigt accusateur vers les agents et fonctionnaires de l’Etat qui sont « ennemis » de leurs collègues.

A tout prendre, l’Intersyndicale a fait beaucoup de concessions lors des négociations avec le gouvernement. Le fait de reconnaître, d’autre part, que le gouvernement se trouve dans une passe difficile pour payer les salaires des agents et fonctionnaires de l’Etat du fait que son budget de fonctionnement doit être supporté, en partie, par la communauté internationale.

L’Intersyndicale qui reconnaît la volonté et la détermination du gouvernement à payer les agents et fonctionnaires de l’Etat, estime que celui-ci devrait faire autant pour les concessions qu’elle a réalisées. A titre illustratif, le secrétaire général de l’Administration publique à qui l’on devrait payer 350.000 francs dans le cadre du premier palier du barème de « Mbudi », va percevoir 91.000 francs congolais dans le cadre du barème intermédiaire. Seul le huissier va bénéficier de ce qui lui est dû, dans le cadre de ce premier palier, car il va toucher 36.000 francs congolais.

Le gouvernement accepte de considérer la liste des agents et fonctionnaires de l’Etat recensés dès la paie de ce mois d’octobre.

L’Exécutif congolais va ainsi utiliser les économies substantielles sur les rémunérations pour les affecter à la paie des agents. Et pourquoi pas s’en tenir à la proposition de l’Intersyndicale nationale du secteur public qui ajoute les policiers et les militaires. En effet, selon les mêmes sources, il faudrait « reconstituer les bases nécessaires au fonctionnement de l’administration et économiser les ressources publiques qui pourraient alors être utilisées en totalité ou en partie pour relever les salaires, aujourd’hui très faibles de la Fonction publique».

Cependant, cela passe par le contrôle de la chaîne de paiement des effectifs de la Fonction publique.

Le recensement piloté par les experts sud-africains a permis de connaître le nombre de fictifs et faux agents, de détecter les doublons et d’étaler les faiblesses de l’Administration publique lors du recrutement du personnel de l’Etat et de sa mécanisation en vue de la paie, signalent ces sources.

LA DIRECTION DE LA PAIE INDEXEE

A Kinshasa, la Direction de la paie reprend 38.081 agents au régime général avec une masse salariale de 1.693.538.921 francs congolais; alors que ceux recensés par la Fonction publiques sont au nombre de 37.699 pour une masse salariale arrêtée à 1.336.619.339 francs congolais. Le gap est de 382 pour les effectifs et de 357.019.582 francs congolais pour les salaires.

S’agissant des agents repris au régime spécifique, la Direction de la paie rémunère 56.995 personnes avec 3.785.358.098 Fc; pendant que la Fonction publique a répertorié 56.798 pour une masse salariale de 2.764.444.745 Fc, soit un écart de 198 pour les effectifs et 1.020.913.935 Fc pour les rémunérations.

Ainsi, tous régimes confondus, le Trésor public peut donc récupérer 1.377.932.935 Fc concernant les provinces, l’effectif payé est de 36.8681 avec une masse salariale de 971.8676.176; alors que celui recensé par le ministère de la Fonction publique est de 281.168 pour 6.633.922.048 Fc de rémunération. Le gap de la masse salariale est donc de 3.884.754.128 Fc.

Quant à la situation de retraités et rentiers, elle est également émaillée de magouille. La Direction de la paie entretient 20.743 agents fictifs à Kinshasa et 113.437 en provinces.

Les experts estiment que le Trésor public peut récupérer entre trois millions à trois milliards cinq cents millions de Fc.

A tout prendre, l’Etat peut réaliser des économies substantielles de plus de cinq cent milliards de Fc par mois.

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