Gizenga II : Pierre Lumbi et le MSR sur le point de claquer la porte !
Depuis hier mardi 27 novembre, les cadres du MSR sont en conclave de
trois jours pour comprendre pourquoi leur quota au Gouvernement a été
sensiblement réduit. Plus de ministre d’Etat, 1 seul ministre au lieu
de 3 dans la précédente équipe, 1 vice-ministre. A l’issue du conclave,
une décision sera prise pour dire si oui ou non le MSR devait suspendre
sa participation au Gouvernement.
Le malaise est perceptible et les frustrations lisibles sur les
visages. Au Mouvement Social pour le Renouveau (MSR), on n’apprécie pas
la composition du Gouvernement remanié. A l’Assemblée nationale où
Gizenga présentait le Budget d’Etat 2008, les journalistes ont cherché
en vain le ministre des Infrastructures, Travaux Publics et Aménagement
du Territoire, Pierre Lumbi Okongo. Pas non plus de Simon Laurent
Ikenge permuté de l’Urbanisme et Habitat à la Fonction Publique. Le
seul membre du MSR présent à la cérémonie était le nouveau
vice-ministre des Finances, César Lubamba Ngimbi. C’est seulement en
début de soirée que les fins limiers ont appris que les cadres du MSR
sont en conclave pour trois jours. Un conclave pour décider de la ligne
à adopter quant à la participation ou non du MSR dans l’équipe Gizenga
II. Le MSR comptait dans la précédente équipe 1 ministre d’Etat, 3
ministres (Fonction Publique, Urbanisme et Habitat et les Affaires
Sociales). Un quota fortement réduit dans l’actuelle équipe. Le
ministre d’Etat a été rétrogradé, 1 ministre permuté et 1 nouveau
vice-ministre aux Finances. Maigre moisson. Pourtant, tous les grands
partis de la coalition ont conservé leurs acquis. Il en a ainsi été
pour le PPRD, le PALU et les Forces du Renouveau. C’est oublier que le
MSR est arrivé 4ème aux législatives du 30 juillet 2006 avec 27 Députés
élus. Après certainement le PPRD, le MLC et le PALU. Bien sûr qu’au
sein de la coalition AMP, le MSR est à égalité avec les Forces du
Renouveau, lequel, d’ailleurs est un regroupement politique à double
tête. Des voix s’élèvent au sein du MSR pour dénoncer la
marginalisation.
Gizenga II sur fond de mécontentement
Si, à l’issue du conclave, le MSR prenait la grave décision de
quitter le Gouvernement, ce sera un bien mauvais signal qui aura mis au
grand le malaise résultant du partage des postes qui couve au sein de
la coalition majoritaire. Déjà au lendemain de la publication du
Gouvernement, les commentaires dans la presse ont été secs. On a parlé
d’un remaniement au goût d’inachevé. Certains ont critiqué le fait que
l’on puisse reprendre les mêmes têtes pour recommencer éternellement.
Jusque-là on pensait que les déçus figuraient seulement du côté de
l’opposition. On vient de se rendre compte que les violons sont loin de
s’accorder à l’AMP. Dans les milieux du pouvoir, plusieurs formations
politiques sont en froid. Il n’est pas exclu que les frustrations
soient, dans les prochains jours, mises sur la place publique.
Plusieurs responsables des partis politiques ou personnalités
indépendantes affirment n’avoir pas été consultés. Personne ne veut
être prise pour une quantité négligeable.
Wait end see.