Nkunda donne du fil à retordre... Voilà pourquoi Kabila boude tout le monde... Kagame ne veut pas lacher son pion !

Les gens se demandent, et l’opinion s’interroge pourquoi Kabila ne va plus, ou plus sou­vent, là où se négocient les grands dos­siers politiques du moment, dont celui, toujours de brûlante actualité, de la Rdc, son pays ? Il n’a pas été à Bangui aux côtés de Bozize. Il n’est pas allé non plus à Addis-Abeba où se trouvait pourtant la dame de fer de G.W. Bush, Condeleezza Rice. Il est le plus grand poids lourd, disent les médias, dont l’ab­sence est très remarquée à Lisbonne. Où Européen et Africain ont débattu de leur coopération. Et en marge de cette grande messe de Lisbonne, il était beaucoup question du dossier de la Rdc. Autour duquel les grands d’Europe et d’Afrique ont échangé am­plement et froidement surtout.

Tout simplement parceque tout ne s'est pas passé comme il l'avait imaginé. Joseph Kabila a cru qu'en mettant la pression sur Paul Kagame, le Rwanda allait lacher le général mutin tutsi rwandais Nkunda. Le FPR de Paul Kagame a pillé et organisé le génocide des Hutus rwandais depuis 1990 - 1994. Nkunda est celui sur qui compter pour se débarrasser des petites poches de résistance Hutus. Joseph Kabila dans son petit cerveau n'a pas compris qu'en touchant une partie des Tutsis, il allait avoir tout le pays ( Rwanda ) contre lui.

Et même ses amis du RCD ont fini par le lacher alors qu'ils se réjouissaient au début qu'enfin une personne s'occupe de ces Hutus...<< Kabila ne respecte pas ses engagements, l’encre de l’accord conclu à Nairobi entre le Rwanda et la RD Congo, portant sur le désarmement des miliciens hutus toujours présents au Kivu, n’a pas eu le temps de sécher que Kabila décide de s'attaquer à Nkunda alors que celui-ci protège les Tutsis >> dit un membre influent du RCD .

Un conseiller du président Kabila, a concédé mollement que le gouvernement congolais « apprend à gouverner », « le renseignement rwandais lâche le gouvernement congolais donc impossible de chasser Nkunda et sa milice sans une aide extérieure, la RDCongo est infiltrée par des espions dans tous les domaines et en particulier dans l'armée »

Autre son de cloche chez les FARDC « Nos troupes sont enlisées dans une guerre contre les insurgées et la stratégie d'escalade du président n'a pas donné les résultats politiques qu'il avait promis. »

Inévitable retrait des troupes

Mais il y a peu de chance que la situation politique et militaire de la RDCongo se soit améliorée d'ici-là.

Losako

PREMIER REVERS POUR JOSEPH KABILA... NKUNDA REPREND MUSHAKE

Les soldats insurgés ralliés au général déchu Laurent Nkunda ont affirmé lundi avoir repris aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) plusieurs localités du Nord-Kivu (est), dont Mushake, ce qu'ont confirmé à l'AFP des sources onusiennes.

"Nous venons de reconquérir Karuba (à environ 40 km à l'ouest de la capitale provinciale Goma) cet après-midi (lundi). Nous avons saisi des armes et des munitions. Nous tenons aussi Mushake", a déclaré à l'AFP le major Séraphin Mirindi, un des porte-parole du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), le mouvement politico-militaire de Nkunda.

De son côté, la porte-parole de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) au Nord-Kivu, Sylvie van den Wildenberg, a confirmé que le CNDP avait "repris des positions à Mushake" - localité située à 40 km au nord-ouest de Goma et que les FARDC occupaient depuis le 5 décembre.

"Mushake est de nouveau sous contrôle du CNDP", a indiqué à l'AFP une autre source onusienne au Nord-Kivu.

"Pour le moment, les Casques bleus sont toujours dans leur base de Mushake", à quelques centaines de mètres du village, a précisé Mme van den Wildenberg.

"Nous avons aussi eu des informations sur une attaque des troupes de Nkunda sur Karuba", a-t-elle ajouté, sans être en mesure d'indiquer avec précision la situation dans cette localité, reconquise en octobre par les FARDC.

L'état-major des FARDC au Nord-Kivu était injoignable lundi.

Ce revers cinglant pour l'armée, s'il est officiellement confirmé, intervient une semaine, jour pour jour, après le lancement d'une vaste offensive contre les troupes du général déchu tutsi congolais.

Les FARDC, qui ont massé près de 25.000 hommes au Nord-Kivu contre quelque 4.000 insurgés, avaient bien progressé les premiers jours autour de Sake (30 km au nord-ouest de Goma), avant de se heurter à une forte résistance à Mushake et à Kingi, respectivement à 10 km à l'ouest et au nord de Sake.

Depuis trois jours, l'armée continuait à pilonner les lignes ennemies mais n'avançait guère au nord de Kingi (sur l'axe menant aux bastions de Nkunda), et tentait de "consolider" ses positions plus à l'ouest, après avoir subi samedi une attaque dans les collines voisines de Mushake.

La chute de Mushake avait été présentée le 5 décembre comme une "grande victoire" par le chef d'état-major général des FARDC, le général Dieudonné Kayembe, en visite à Goma.

Mushake constituait un verrou stratégique que l'armée régulière voulait à tout prix faire sauter, pour dégager son flanc ouest, avant de continuer son offensive en direction du Nord, vers les bastions de Nkunda, Kirolirwe et Kitchanga.